JO de Londres – Schwazer, la chute d'un sportif modèle

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JO de LondresSchwazer, la chute d'un sportif modèle

L'exclusion des JO du champion olympique du 50 km marche à Pékin en 2008, contrôlé positif à l'EPO, est perçue avec amertume par la presse italienne, qui y voit une «trahison».

Pour la presse italienne, Alex Schwazer «a terni l'Olympiade italienne, mais sa fragilité est la nôtre».

Pour la presse italienne, Alex Schwazer «a terni l'Olympiade italienne, mais sa fragilité est la nôtre».

AFP

Le Corriere della Sera évoque le «drame de Schwazer», ce marcheur «trahi par son incapacité à accepter ses propres limites. Par l'anxiété d'être à la hauteur de celui qu'il était hier, de démontrer que le temps ne s'est pas écoulé. Il a terni l'Olympiade italienne, mais sa fragilité est la nôtre». «Choc pour l'Italie», titre le quotidien romain Il Messaggero, qui relève que les Azzurri ont été «trahis par le gentil garçon», alors que la Stampa titre: «Schwazer dopé gâche la fête des bleus le jour de leurs trois médailles».

«Pourquoi jouer encore avec le dopage quand tout le monde sait désormais qu'un jour ou l'autre on est pris?», interroge le journaliste et écrivain italien Massimo Gramellini: «Je viens de revoir le visage clean du marcheur, un instant après avoir reçu sa médaille d'or à Pékin, déclarer devant les micros: "Je la mérite parce que je ne suis pas quelqu'un qui fait des embrouilles, je peux vous l'assurer"».

«L'obscurité du sport», s'émeut quant à lui le grand quotidien La Repubblica: «C'est comme si subitement le côté obscur de la lune s'illuminait, comme si se révélait à nous la face sombre du sport que nous préférons ne pas voir». L'Italien de 27 ans a été contrôlé positif à l'EPO (érythropoïétine) lors d'un contrôle diligenté le 30 juillet par l'Agence mondiale antidopage (AMA) à Oberstdorf (Allemagne), où il s'entraînait.

(L'essentiel Online/AFP)

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