Oui, la police patrouille davantage dans le quartier de la Gare de Luxembourg

Agressions, menaces, atmosphère lourde, dealers de moins en moins discrets et toxicomanes de plus en plus jeunes, sans-abrisme, prostitution: par tous les moyens, les habitants du quartier de la Gare cherchent à alerter l'opinion sur une situation qui, selon leurs témoignages, s'aggrave autour de chez eux.

Outre les réseaux sociaux, riverains et commerçants ont prévu une manifestation, le 23 septembre, et attendent le feu vert de la Ville. «Elle doit se faire en application avec le règlement de police, mais sur le principe, j'y suis favorable», répond la bourgmestre, Lydie Polfer. «Je comprends très bien qu'ils soient excédés. Cela fait des années que nous demandons un renforcement de la présence policière. Depuis juillet 2022, la loi permet aux policiers de déloger les gens qui occupent les entrées d’immeubles mais je la vois rarement appliquée», ajoute-t-elle.

La police souligne que les problèmes du quartier sont «évidemment connus» des forces de l'ordre. Mais une porte-parole rappelle que malgré une «étroite collaboration avec d'autres autorités et associations, des phénomènes derrière certains faits signalés régulièrement, comme le sans-abrisme ou la toxicomanie, relèvent de la compétence de plusieurs acteurs sociaux et ne peuvent pas être résolus par la police seule».

Après la fermeture du commissariat de la Gare une nuit, «il a été misé sur une visibilité accrue des agents dans le quartier, depuis mi-août, sur initiative de la police», poursuit la porte-parole. Une présence effectivement remarquée et appréciée par les riverains plus que jamais mobilisés.