«On avait envie que notre son mûrisse»

- L’essentiel: Quand avez-vous commencé à composer «A Little Life»?

Georges (chanteur): Il contient des chansons qu’on avait écrites pour le précédent album, mais qui n’étaient pas encore prêtes. Le processus d’écriture remonte à 2018. Pour écrire ces huit chansons, il nous a fallu quatre ans.

- Comment le groupe fonctionne-t-il?

De manière très démocratique, mais nous sommes très lents. Nous ne voulons pas que quelqu’un prenne les décisions pour les autres. C’est un projet d’amis, où chacun apporte sa propre couleur. Nous voulions que Seed to Tree devienne un vrai projet de groupe. C’est en jouant qu’on trouve les idées. Et pour la première fois, nous avons travaillé avec un producteur, Thomas Harsem, un Allemand qui est établi en Suède à qui nous avons donné le droit de changer des choses.

- On y décèle de nouvelles influences.

Oui, nous étions très orientés folk et maintenant on intègre de l’indie-rock, de la pop et même des éléments électros. Notre façon d’écrire a aussi changé, notamment avec mes propres projets de singer/songwriter. On avait envie que notre son mûrisse, on s’est donné des directions artistiques. Des groupes nous ont influencés, comme Beach House ou Alvvays. Les nouvelles chansons ont une tonalité plus pop, avec une production plus orientée «indie».

- Seed to Tree a 13 ans. Comment parvenez-vous à garder un objectif commun?

Ce qui nous réunit dans Seed to Tree, c’est que nous allons voir beaucoup de concerts, de festivals, nous découvrons d’autres groupes. Nous avons aussi des projets de vie qui nourrissent notre musique. C’est parce qu’on est différents et curieux que ça fonctionne. On est toujours en mouvement et on s’inspire. Treize ans, c’est une tranche de vie, presque la moitié de la mienne. Finalement, ce groupe est beaucoup plus que la somme de ses membres.