Nouvelle «épidémie»Fellations et cunnilingus: quand le sexe oral donne le cancer de la gorge
Une étude anglaise montre que le diagnostic est en forte hausse, surtout chez les jeunes. La faute à la démocratisation de ces pratiques sexuelles en Occident.

- par
- Francesco Brienza

Ces vingt dernières années, la hausse a été si rapide qu’elle «est qualifiée par certains d’épidémie».
Trop de gâteries peuvent nuire à la santé. Une étude très sérieuse de l’Université de Birmingham (GB) établit un lien direct entre la démocratisation du sexe oral, sous nos latitudes, et l’explosion des cas de cancers de la gorge, comme l’a relevé dernièrement Watson.
Ces vingt dernières années, la hausse a été si rapide qu’elle «est qualifiée par certains d’épidémie», déclare Hisham Mehanna, du Département du cancer et des sciences génomiques de l’université anglaise. Et elle touche principalement les jeunes de 15 à 24 ans. Aux États-Unis et au Royaume-Uni, le cancer de l’oropharynx est désormais plus fréquent que le cancer du col de l’utérus. Dans les deux cas, il se développe le plus souvent quand une infection au banal papillomavirus humain tourne mal.
Les chercheurs ont démontré que les pratiques sexuelles des patients n’y sont pas étrangères. «Ceux qui ont six partenaires sexuels oraux ou plus dans leur vie ont un risque 8,5 fois plus élevé de développer un cancer de l’oropharynx que ceux qui ne pratiquent pas le sexe oral», reprend Hisham Mehanna. Le bassin de population concerné est immense: en Angleterre, 80% des adultes déclarent avoir pratiqué le sexe oral à un moment donné de leur vie. Mais le risque reste faible. «Heureusement, seul un petit nombre de ces personnes développent un cancer de l’oropharynx», nuance l’expert.