Vladimir Poutine – «Si je veux, je peux être à Kiev dans deux semaines»

Publié

Vladimir Poutine«Si je veux, je peux être à Kiev dans deux semaines»

Après avoir envisagé, dimanche, de proposer un «statut étatique» pour les régions rebelles de l'est, le président russe montre les dents dans les coulisses, selon plusieurs médias européens.

«Si je veux, je peux être à Kiev dans deux semaines.» La phrase, aussi brève que sans ambiguïté, aurait été lâché le 29 août dernier par Vladimir Poutine, président de la Fédération de Russie, révèlent mardi le quotidien italien La Repubblica et le journal français Libération. Une phrase lancée à la face de José Manuel Barroso, actuel président de la Commission européenne, que ce dernier a rapporté aux chefs d'État et de gouvernement réunis le 30 août dernier, à Bruxelles, en sommet extraordinaire.

Une nouvelle menace prise au sérieux alors que les rapports de l'Otan faisaient état de la présence, sur le territoire ukrainien, de soldats et de matériels russes. Après plusieurs heures de discussion, les responsables européens ont officiellement exigé de la Russie qu'elle «retire toutes ses forces militaires» d'Ukraine, se disant prête à «prendre de nouvelles mesures significatives» d'ici une semaine si la situation sur le terrain n'évoluait pas. Mais en coulisse, la décision n'a pas fait l'unanimité, indique le quotidien italien. Selon ses sources, la Hongrie, la Slovaquie et Chypre ont manifesté de vives réticences à cette nouvelle vague potentielle de sanctions, leurs économies étant particulièrement dépendantes de Moscou.

Une position que ne partage pas Angela Merkel, qui craint avant tout une «escalade militaire» aux frontières de l'UE qui pourrait, à termes, impacter l'Estonie et la Lettonie. Un argument que la chancelière allemande, tout comme plusieurs dirigeants européens, estime probable en raison du fait qu'«il n'y a pas de limites à l'imprévisibilité de Poutine». Parmi ces dirigeants, le Premier ministre britannique David Cameron qui estime, selon La Repubblica, que «cette fois, nous ne pouvons pas répondre aux demandes de Poutine, qui a déjà pris la Crimée. Nous ne pouvons pas permettre qu'il prenne le pays. Nous risquons de répéter les erreurs commises à Munich en 1938, nous ne savons pas ce qui va se passer.»

(Jmh/L'essentiel)

Ton opinion