Selon son médecinSi Marc Dutroux est libéré, il «va recommencer»
«L'homme le plus détesté de Belgique» a demandé à poursuivre sa peine à domicile. Son médecin, qui pense que c'est une mauvaise idée, en profite pour évoquer la personnalité du pédophile belge.

Michel Matagne, 62 ans, est le médecin traitant et le confident de Marc Dutroux. Dans une interview au journal belge Dag Allemaal
il décrit un homme peureux, traumatisé et surtout pas prêt à être libéré. «Il ne comprend toujours pas ce qu'il a fait de mal», explique ainsi le médecin, qui pense qu'en cas de libération «il y a un gros risque qu'il recommence». «Il faut bien qu'il comprenne qu'il ne peut pas commettre de meurtres et de viols. Ce qu'il n'a toujours pas compris».
L'ancien électricien a été condamné en juin 2004 à la réclusion à perpétuité pour l'enlèvement, la séquestration et le viol, entre juin 1995 et août 1996, de six fillettes et adolescentes belges, ainsi que pour la mort de quatre d'entre elles. Lundi, il a réclamé sa remise en liberté conditionnelle. Même si cette demande a peu de chances d'aboutir, elle fait couler beaucoup d'encre.
Une médiatisation dont profite le Dr Michel Matagne qui revient également sur l'enfance de son patient. «Chaque fois qu'on lui met un bandeau sur les yeux pour le transport, il vide sa vessie. Depuis son enfance, il a peur dans le noir car son père l'enfermait au sous-sol». Et le médecin de souligner que «Dutroux est une victime de ses parents. C'est un enfant non désiré. Ses parents se détestaient et ne cessaient de se tromper avec des partenaires plus jeunes. Son père doute même du fait qu'il soit le véritable père de Marc».
Le tribunal d'application des peines de Bruxelles rendra sa décision le 18 février.
(Fatima Rougi/L'essentiel Online)