ArcelorMittalSituation tendue à Rodange et Schifflange
LUXEMBOURG - Malgré un chiffre d’affaires en hausse, AMRS (ArcelorMittal Rodange et Schifflange) a perdu 15,3 millions d’euros au 1er semestre.

L'usine ArcelorMittal de Schifflange.
Les deux usines ArcelorMittal de Rodange et de Schifflange présentent un résultat net de –15,3 millions d’euros au premier semestre 2011, en détérioration de 27% par rapport au premier semestre 2010. L’EBITDA (-5,3 millions) a dégringolé de 86% par rapport à la même période de 2010. Ces chiffres sont inquiétants d’autant que le chiffre d’affaires de 247,5 millions d’euros est en hausse de 30% par rapport à 2010.
Filiale à 79% d’ArcelorMittal Belval et Differdange, AMRS (ArcelorMittal Rodange et Schifflange) est une unité intégrée, disposant d’une aciérie électrique sur le site de Schifflange et de deux laminoirs situés sur le site de Rodange. «En ce qui concerne les aciers destinés à la construction, la demande au deuxième trimestre de 2011 est en retrait par rapport au premier trimestre. Les prix de vente ont progressé sans toutefois compenser l’augmentation du prix de la mitraille.
Au niveau des produits pour la construction mécanique, l’activité du deuxième trimestre était en hausse par rapport au premier, essentiellement grâce aux ventes de barres cathodiques. L’activité palplanches reste très inférieure aux niveaux prévus. L’introduction des palplanches de Rodange apparaît difficile dans un marché concurrentiel», commente ArcelorMittal dans son communiqué. «Les niveaux de production et d’expédition, ainsi que la marge sur ferraille, réalisés au deuxième trimestre, n’ont pas permis de dégager un résultat positif», ajoute le communiqué.
Pour le troisième trimestre, le pessimisme est de rigueur: «Le troisième trimestre est impacté tout aussi bien au niveau du résultat que des expéditions par les arrêts d’été. Le volume des expéditions devrait se situer au niveau du deuxième trimestre». ARMS prévoit ainsi que «l’EBITDA du troisième trimestre devrait rester négatif à hauteur de -2,6 millions d’euros».
Denis Berche