Nouvelle tendance – Sortir en ville avec sa machine à écrire

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Nouvelle tendanceSortir en ville avec sa machine à écrire

Taper des textes, oui, mais surtout pas sur un clavier d’ordinateur. L’encre, la frappe et le papier grisent une jeunesse nostalgique.

Des jeunes gens jouent les dactylographes dans les lieux publics: des bistrots ou le métro.

Des jeunes gens jouent les dactylographes dans les lieux publics: des bistrots ou le métro.

«Tac! Tac! Tac! Tac!». Un son métallique s’élève dans un recoin de Central Park. Le soleil brille sur New York en ce dimanche de printemps. «Clouc!». Le silence se fait alors. Une fille rouspète, les tiges de sa machine à écrire viennent de se gripper; il va falloir les démêler. Typique du XXe siècle, cette mésaventure que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître est pourtant une scène de 2015. Elle est racontée par le New York Times, qui rend compte d’un phénomène de mode: un grand nombre de jeunes gens s’installent dans des lieux publics pour jouer les dactylographes. L’engouement est international. Il a été observé dans plusieurs métropoles à travers le monde, notamment à Londres.

Cette tendance est analogue au revival du tricot et à la passion pour le retrogaming. D’après les médias anglo-saxons, les adeptes de la dactylo sont des «hipsters», voire des «néoromantiques». «Quand je tape à la machine, j’ai le sentiment de produire une action réelle. Sur le plan intellectuel, je m’investis davantage qu’en utilisant un écran tactile ou un ordinateur», explique au Telegraph une Londonienne de 22 ans qui aspire au métier d’écrivain.

Ces nostalgiques n’ont pas tous les mêmes motivations, indique le journal, qui en présente quelques-uns sur son site. Celui-ci écrit sa correspondance dans le métro quand cette autre veut juste se distraire. Le mouvement a été lancé en 2013 par Christopher Hermelin, un jeune écrivain public de Brooklyn qui avait suscité un buzz.

(L'essentiel)

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