Lors de la saison 2013/2014 – Soupçons de matchs de foot truqués en Ligue 2

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Lors de la saison 2013/2014Soupçons de matchs de foot truqués en Ligue 2

La Ligue 2 a-t-elle été faussée par des matches arrangés? Des interpellations et des perquisitions ont visé mardi matin les clubs de Nîmes, Angers, Caen ou encore Dijon.

Le Nîmes Olympique, en rouge, aurait-il arrangé des matches pour se maintenir en Ligue 2 lors de la saison 2013/2014? Une enquête est en cours.

Le Nîmes Olympique, en rouge, aurait-il arrangé des matches pour se maintenir en Ligue 2 lors de la saison 2013/2014? Une enquête est en cours.

AFP

Les soupçons portent notamment sur le club du Nîmes Olympique, dont l'actionnaire principal, Serge Kasparian, est écroué dans l'affaire du cercle de jeux clandestins Cadet, à Paris. Sept personnes avaient été mises en examen en octobre dernier, dont M. Kasparian, pour abus de confiance, blanchiment en bande organisée, association de malfaiteurs, travail dissimulé et abus de biens sociaux dans le cadre de cette affaire. À cette occasion, les enquêteurs du Service central des courses et jeux (SCCJ) ont «eu la conviction» que des matchs de foot avaient «été truqués» lors de la dernière saison de Ligue 2, selon des sources proches de l'enquête.

Il s'agit de matchs disputés par le Nîmes Olympique qui «aurait exercé des pressions et proposé des arrangements» afin «d'éviter la rétrogradation», selon ces sources. Les enquêteurs ont mené mardi matin une série de perquisitions à Nîmes (L2), Angers (L2), Caen (aujourd'hui en L1) ou Dijon (L2), et procédé à une dizaine d'interpellations dont celles de l'actuel président du Nîmes Olympique, Jean-Marc Conrad, du président de Caen, Jean-François Fortin, et de l'entraîneur de Dijon, Olivier Dall'Oglio.

Les faits visent des actes de présumée «corruption active et passive», selon des sources proches de l'enquête qui n'ont pas précisé le nombre exact des gardes à vue. M. Kasparian devait, dans le cadre de cette enquête, être extrait de sa cellule pour être entendu, ont aussi dit ces sources.

(L'essentiel/AFP)

Le fantôme d'OM-VA en 1993

Pour l'instant, l'affaire n'en est qu'au stade des soupçons. Mais l'épisode fait resurgir le souvenir du match truqué Marseille-Valenciennes, en 1993, qui avait provoqué le plus grand scandale du foot français, l'OM étant rétrogradé de D1 en D2 à la suite de cette affaire. Six jours avant la finale victorieuse de la C1 à Munich, le 26 mai, les Marseillais, soucieux de préserver leurs forces, l'avaient emporté 1 à 0 en Championnat sur le terrain de Valenciennes.

Mais la justice était saisie le 8 juin pour «corruption active et passive». Principale pièce à conviction: 2500000 francs en liquide étaient retrouvés enterrés dans le jardin de la tante de l'attaquant de VA Christophe Robert. Les incarcérations des corrupteurs Jean-Jacques Eydelie et Jean-Pierre Bernès, respectivement joueur et directeur général de l'OM, alimentèrent la chronique judiciaire. Après un an et demi d'investigations, le tribunal correctionnel de Valenciennes condamnait notamment le président de l'OM Bernard Tapie à deux ans de prison, dont un ferme, pour «complicité de corruption» et «subornation de témoins». Après avoir vu sa peine réduite en appel, l'ancien ministre purgera 165 jours de prison.

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