Luc Frieden «Réduire les écarts entre les pauvres et les riches»
LUXEMBOURG – Luc Frieden, tête de liste CSV pour les prochaines élections législatives, est cette semaine l'invité de l'émission «La Story», sur L'essentiel Radio.
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La séquence du 7 avril
«Je veux éviter qu’il y ait trop de différences entre les pauvres et les riches. Je crois qu’il faut se concentrer sur des classes moyennes importantes, c’est la force du Luxembourg, qu’il n’y ait pas ce grand écart entre les gens qui gagnent beaucoup et ceux qui n’ont rien du tout. C’est l’essentiel de mon objectif politique», affirme Luc Frieden, tête de liste CSV aux prochaines législatives.
Ce dernier estime que pour mener à bien ce projet, il faut de la croissance, autre objectif majeur du politicien. «Une croissance durable et inclusive. Parce qu’elle ne doit pas uniquement servir à remplir les poches des actionnaires des sociétés. Ils ont aussi droit à un revenu parce qu’ils investissent mais en même temps, cela doit aussi permettre aux salariés et à toute la société de bénéficier de cette croissance» explique-t-il.
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Interrogé sur la fiscalité, Luc Frieden, dans son rôle, tire à boulets rouges sur le gouvernement actuel. «Je suis étonné qu’il n’ait pas fait les réformes quand il était là. 2024, ce sera un autre gouvernement. Celui-ci a augmenté les impôts, la TVA, il n’a pas adapté le barème à l’inflation. Les classes moyennes doivent avoir plus de net par rapport à leur brut. Il faut essayer de réduire la charge fiscale pour les classes moyennes et les entreprises, pour encourager l’investissement dans la transition digitale et écologique», lance-t-il.
Au rayon des souvenirs de jeunesse, Luc Frieden aime se rappeler du temps où il trimbalait son magnétophone lorsqu’il était reporter pour RTL. «La vie de reporter que j’adorais et qui m’a à la fois fait gagner de l’argent quand j’étais étudiant mais également mon premier contact avec le monde politique et social à travers ces reportages radio», ajoute le chef de file du CSV pour les prochaines élections législatives.
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Selon Luc Frieden, le gouvernement n’a plus l’énergie nécessaire pour avancer. «Sur les grands sujets, la fiscalité, la santé, le logement, les trois partis au gouvernement ont des vues diamétralement opposées. Un parti bloque l’autre. Je crois qu’en 2013, quand ils sont arrivés, ils avaient une énergie beaucoup plus forte que maintenant. Je crois que ce gouvernement ne fonctionne simplement plus», explique la tête de liste du CSV.
L’homme politique donne également son avis sur les réunions tripartites et loue le modèle luxembourgeois. «C’est pas mal. C’est typiquement luxembourgeois. Quand il y a un problème; il faut mettre les gens autour d’une table. Je suis un fan du dialogue social et quand je vois ce qu’il se passe en France et en Allemagne, ces dernières semaines, le modèle luxembourgeois me plaît mieux.
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Invité à se prononcer sur la question sensible du logement au Grand-Duché, la tête de liste du parti chrétien social (CSV), Luc Frieden, déroule une liste de propositions, tout en fustigeant l’action du gouvernement actuel en la matière. «D’abord, c’est une catastrophe que le gouvernement n’ait pas réussi, pendant les dix dernières années, à améliorer cette situation. Elle était déjà mauvaise en 2013, mais les prix ont plus que doublé. Il faut absolument construire plus haut et plus vite» assure-t-il.
Selon lui, l’État, en partenariat avec le secteur privé, doit construire plus d’appartements destinés à la location, comme l’a fait la cité-État asiatique de Singapour. «Là-bas, 80% des gens reçoivent un appartement de l’État et je crois que c’est une piste sur laquelle il faut aller, pour les jeunes» ajoute-t-il, avant de critiquer les mesures fiscales prises au cours des dernières années, qui selon le chef de file du CSV, ont découragé l’investissement immobilier.
«Je comprends les jeunes qui sont agacés par cela. J’ai moi-même deux enfants et je sais qu’ils ne peuvent pas acheter un appartement avec le salaire qu’ils ont» conclut-il.
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Luc Frieden a été élu tête de liste CSV à l'unanimité. «Cela me donne beaucoup d'énergie», confie-t-il. L'ex-ministre des Finances (1998-2013), de la Justice (1998-2009) et de la Défense (2004-2006), qui était récemment président du conseil d'aministration de la BIL, pense avoir été désigné grâce à son expérience du public et du privé. «Le fait d'avoir été en retrait de la scène politique est positif, ajoute le natif d'Esch-sur-Alzette. Cela m'a permis de développer de nouvelles idées».
La tête de liste CSV revient sur l'origine de sa candidature. «Claude Wiseler et Elisabeth Margue, les deux présidents du parti, sont venus me chercher, explique-t-il. Je leur ai fait part de mon étonnement et leur ai dit que j'allais réfléchir. J'ai réalisé que c'était une opportunité formidable».
Luc Frieden est souvent considéré comme un homme distant, froid. «C'est dû au fait que je dirigeais des ministères régaliens, estime-t-il. Ce n'était pas le sport ou la culture. On sort moins, on est moins invité à des événements populaires. Les gens retiennent les décisions, parfois douloureuses, que j'ai dû prendre dans ces ministères». L'ex-avocat assure qu'il est «loin» d'être un homme distant. «J'aime les gens, c'est la raison pour laquelle j'aime faire de la politique», dit-il.
«Cette chanson, combinée au film ''Coup de foudre à Nothing Hill'', est magnifique»