Luc Provost«Nous sommes connectés en temps réel avec Kinshasa, Bogota, Lima…»
LUXEMBOURG – Le patron de B Medical Systems, Luc Provost, est cette semaine l'invité de l'émission «La Story» sur «L'essentiel Radio».

La séquence du 17 mars
«Du Luxembourg, de mon bureau, je peux me connecter avec n’importe quel réfrigérateur à Kinshasa, à Bogota, à Lima… Je peux savoir exactement comment il fonctionne à des milliers de kilomètres » explique Luc Provost, patron de B Medical Systems, qui se réjouit de pouvoir être la principale source de données de l’Organisation mondiale de la santé.
Malgré l’acquisition de B Medical Systems par l’Américain Azenta, Luc Provost affirme que la société luxembourgeoise conserve son autonomie. «Nous avons une expérience qu’ils n’ont pas; et vice versa, ce qui permet une bonne complémentarité sans se marcher sur les pieds» précise celui qui passe parfois 200 jours par an à l’étranger.
«La semaine prochaine, je serai à Kinshasa pour rencontrer la fondation Kabila avec qui nous travaillons, au sujet d’un projet de transfusion sanguine. Cette découverte des besoins des pays est une force pour nous» ajoute-t-il.
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La séquence du 16 mars
La société B Medical Systems a bâti une usine dans la ville de Mundra, en Inde. «La majorité des personnes qu'on y emploie sont des femmes», souligne Luc Provost, le patron. Nous finançons aussi une école des familles qui travaillent dans cette usine». Des Indiens de la société viennent se former au Luxembourg (NDLR: à l'usine d'Hosingen) pour compléter leur formation. «Ils sont dépaysés, notamment au niveau de la température!», s'amuse Luc Provost.
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«L’innovation au service de la santé, c’est notre leitmotiv. Sauver des vies grâce à la technologie. Grâce au travail de nos ingénieurs au Luxembourg, on arrive à amener des solutions efficaces et fiables à des pays qui en ont vraiment besoin» explique Luc Provost, patron de B Medical Systems.
L’entreprise se targue de pouvoir déployer des milliers de produits en quelques jours dans différentes parties du monde, et surtout, les plus reculées, notamment grâce à son Refrigerated Vaccine Transport Vehicle (RVTV), un 4x4 développé en partenariat avec le constructeur japonais Toyota.
«Un véhicule capable de maintenir une température constante dans des conditions difficiles et qui peut parcourir 2 000 km dans la jungle avec un seul plein de carburant», ajoute celui dont le rêve le plus fou serait de trouver un remède au cancer.
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Depuis 1979, B Medical Systems a développé une expertise en matière de conservation des vaccins à travers la chaîne du froid. Une problématique accentuée par le Covid mais déjà posée depuis plusieurs décennies, avec les vaccinations traditionnelles. «La pandémie nous a mis en lumière, on a eu un rayonnement mondial très rapide», explique Luc Provost, le CEO de l’entreprise implantée à Hosingen.
Avant le Covid, B Medical Systems comptait 190 employés au Luxembourg, ils sont près de 300 aujourd’hui. «Et une centaine en Inde, une cinquantaine aux États-Unis... Nous avons un réseau à travers le monde avec des partenaires locaux», développe Luc Provost.
Pendant la crise du Covid, l’entreprise luxembourgeoise a pu «apporter une réponse adaptée aux problèmes qu’avait le gouvernement». En l’occurrence, «nous avons découvert et développé des produits qui ont permis de classer différentes familles de vaccins dans un seul frigo, ce qui était impossible avant». Une avancée qui fait briller le Grand-Duché.
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L'une des dernières opérations notables de l'entreprise B Medical Systems a eu lieu en Turquie et en Syrie, deux pays durement touchés par un terrible tremblement de terre au mois de février. B Medical System y a envoyé du sang. Car le stockage et transport de sang sécurisé est une autre activité importante de B Medical Systems.
«Lors de catastrophes naturelles, le besoin le plus urgent est l'accès au sang sécurisé et nos équipements permettent de le faire dans de très bonnes conditions», explique Luc Provost, patron de la société.
En quoi consiste l'opération? Aller chercher le sang là où il est et l'amener là ou il est nécessaire. «Nos conteneurs passifs, qui fonctionnent pendant une semaine sans source d'énergie, permettent de transporter des plaquettes, des globules rouges ou du plasma». En plus des conteneurs, un autre équipement permet de collecter le sang à une température de 21 degrés et de le distribuer à 4 degrés.
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