Du point de vue d'un non spécialiste, on aurait tendance à ressortir ce vieil adage: «il n'y a plus de saisons!». Et pourtant, Luca Mathias, météorologue pour MeteoLux, confirme qu'elles sont toujours bien marquées. «Le Luxembourg devrait conserver ses quatre saisons, mais leurs caractéristiques vont changer», explique-t-il.

Parmi les changements déjà observés ces dernières années dans notre ciel, un manque de pluie, des printemps plus secs… mais aussi un ensoleillement qui a tendance à augmenter, assure l'expert. «Si les nuages sont fins et que les rayons passent, nous pouvons parler d'ensoleillement», glisse Luca Mathias qui lui-même a sur sa terrasse un héliographe, appareil qui mesure en permanence cet ensoleillement.

L'intelligence artificielle menace-t-elle le travail des météorologues? «Le facteur humain est encore très important», estime Luca Mathias.

Une tornade avait été recensée à Weiswampach en 2012, mais plus faible qu'en 2019 à Pétange.

«Il est nécessaire d'aimer les mathématiques et la physique pour faire des études en météorologie», indique Luca Mathias.

Lors de la tornade de 2019 dans le sud du Luxembourg, des vents de 240 km/h avaient été enregistrés.

Parler de la pluie et du beau temps, c'est encore mieux avec un météorologue! Luca Mathias est l'un de ceux qui donnent naissance aux prévisions de MeteoLux, depuis les locaux au Findel. «En général, la météo est sûre pour trois à cinq jours, mais ça dépend de la situation. Parfois on a du mal à savoir pour le lendemain mais avec un anticyclone stable, on peut aussi avoir de bonnes performances jusqu'au 7e jour».

L'occasion, aussi, de revenir sur une année 2022 hors norme dans le ciel luxembourgeois: «C'était la deuxième année la plus chaude depuis le début des relevés en 1947, marquée aussi par un déficit de précipitations», relève le jeune météorologue qui rappelle que le Luxembourg s'appuie aussi sur la technologie de ses voisins pour anticiper le temps qu'il fera.