Concert au Luxembourg – Sufjan Stevens, comme un ange touché par la grâce

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Concert au LuxembourgSufjan Stevens, comme un ange touché par la grâce

LUXEMBOURG - Samedi, l’artiste américain a livré un set hors du temps, et emmené ses auditeurs dans un voyage sensoriel.

tom di Maggio

Et le temps s’arrêta. Dès les premières notes du concert de Sufjan Stevens, une atmosphère particulière, quasi religieuse, envahissait le Grand Théâtre, samedi. Après une heure trente d’un show à la beauté époustouflante, l’Américain trouvait, en début de rappel, les mots justes pour la décrire: «ce que nous partageons ce soir, la musique autant que les silences, est très spécial».

Après une intro aérienne, l’Américain avait quitté son piano pour s’installer au centre de la scène avec sa guitare. Lorsqu’il débutait seul ses morceaux, se mettant à nu et suspendant le temps, Sufjan Stevens était souvent ensuite rejoint par ses quatre musiciens, dont la brillante Dawn Landes et sa voix offrant le parfait complément. L’émotion était à son comble («Death With Dignity»).

Show célèste

Le New-Yorkais d’adoption proposait la quasi intégralité de son dernier album, «Carrie & Lowell». Un disque de deuil, aussi beau que douloureux. Mais tout le génie de Stevens fut de réorchestrer entièrement des titres comme «Fourth of July» ou «All of Me», les drapant dans des écrins électro en conviant boîtes à rythme et synthés.

La symphonie électro-mystique «Vesuvius» faisait toujours autant d’effet, comme la version aérienne et électro de «Blue Bucket of Gold». Après cinq morceaux en rappel, dont le majestueux «Chicago» et ses harmonies vocales en guise de final, deux «standing-ovation» et deux heures d’un show céleste, l’ange pouvait repartir sur sa planète.

(Cédric Botzung/L'essentiel)

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