AllemagneTensions extrêmes autour du congrès de l'AfD
La police allemande a indiqué avoir interpellé samedi matin 400 manifestants ayant tenté de bloquer l'accès au congrès du parti populiste allemand AfD à Stuttgart.

A police woman uses pepper spray against a protester as the police escorts a party member to the party congress of German right wing party AfD (Alternative fuer Deutschland) at the the Stuttgart Congress Centre ICS on April 30, 2016, in Stuttgart, southern Germany.
Protesters tried to block the access to the party conference of the "Alternative Fuer Deutschland" (Alternative for Germany) with around 400 being taken into custody. / AFP PHOTO / Philipp GUELLAND
À 9h30, la police de Stuttgart avait interpellé 400 personnes, a annoncé un porte-parole de la police allemande. Certains manifestants ont enflammé des pneus et lancé des pétards sur les policiers et journalistes, selon la même source. Plus tard, des échauffourées entre militants de gauche et des membres de l'AfD ont également éclaté. Plus d'un millier de policiers ont été déployés pour sécuriser les abords du congrès. «Aucun droit pour la propagande nazie!», scandait un groupe de manifestants aux abords du palais des congrès et de l'aéroport de Stuttgart, où la circulation était partiellement coupée et les voitures arrêtées sur la voie rapide pour déposer leurs passagers.
L'«Alternative pour l'Allemagne» (Afd), fondée en 2013 et passée d'une ligne anti-euro à une ligne antiréfugiés puis islamophobe, tient son congrès samedi et dimanche à Stuttgart, où environ 2 400 membres sont attendus. Cette formation emmenée par Frauke Petry, venue de Saxe (est), et Jörg Meuthen, du Bade-Wurtemberg (sud-ouest), est représentée au Parlement européen et dans la moitié des parlements régionaux du pays. L'AfD doit se doter d'un programme ce week-end, pour la première fois en trois ans d'existence.
Parmi les motions soumises au vote figurent l'interdiction des minarets, «symboles de la domination islamique», des appels du muezzin ainsi que du voile, «signe politico-religieux de la soumission des femmes musulmanes aux hommes». Le jeune parti devra aussi voter sur un rapprochement avec le Front national français et le FPÖ autrichien au Parlement européen, question longtemps controversée au sein de l'AfD, qui cherche à éviter l'étiquette «extrême droite» particulièrement pénalisante en Allemagne.
(L'essentiel/AFP)