«On essaie de les sensibiliser à porter une tenue adéquate»

Alors que sur la plage, les jeunes pouvaient suivre les tendances en portant mini-shorts, crop-tops ou joggings préférés, le retour à l'école signe parfois la fin de l'insouciance. Entre la mode et les règles de l'école, il y a bien plus qu'un pas. Certains lycées ont des règles vestimentaires bien spécifiques, avec leurs interdictions. Au lycée Émile-Metz, parents, professeurs et direction planchent sur une nouvelle version du règlement intérieur, jugé «ancien et trop vague». «Dans notre code de vie, il était noté jogging interdit, il ne fallait pas porter quelque chose de trop flagrant, les piercings devaient être peu voyants, on a fait appel à tous les membres du personnel pour faire des modifications adéquates», confie le secrétariat.

Mais certaines restrictions perdurent: ici, pas de casquette à l'intérieur des bâtiments ni de lunettes de soleil, pas de sous-vêtements visibles ni de vêtements qui laissent voir des tatouages, par exemple. «Nous avons une charte scolaire définie à l'intérieur des locaux», précise le directeur Pascal Thill.

La plupart des lycées se basent sur l'article 6 du règlement grand-ducal qui promeut une tenue «correcte» chez les étudiants. «Des tenues spéciales peuvent être prescrites pour les cours d’éducation physique, d’éducation artistique et les séances de travaux manuels et de travaux pratiques», indique le texte. Comme au lycée Émile-Metz, tourné vers les carrières artisanales, les lycéens ont parfois des équipements spécifiques.

Au lycée Hubert-Clément, il n'y a pas de règlement précis concernant la tenue. «On respecte un peu la mode aussi, les crop-tops sont autorisés, mais il ne faut pas venir à l'école avec des vêtements de plage non plus», admet Jean Theis, directeur. «C'est ça aussi qui rend les choses difficiles, à partir de quand certaines tenues sont-elles dites déplacées? Ce sont les enseignants qui jugent aussi. On réagit au cas par cas», ajoute-t-il.

Le lycée des Arts et métiers opte de son côté pour le dialogue. Aucun dossier n'est distribué mais une action de «sensibilisation» est réalisée. «On leur explique que le jogging, par exemple, ne serait pas un bon habit pour un entretien, l'image que l'étudiant renvoie dépend de sa tenue, confie Fabrice Roth, directeur. Mais se trouver et s'exprimer passe aussi par l'habillement».