Grève SNCFTER Lorraine et TGV Est seront impactés mardi
METZ/LUXEMBOURG - La grève organisée mardi à l'appel de tous les syndicats devrait perturber le trafic SNCF notamment entre la Lorraine et le Luxembourg.

En Lorraine, un TER sur deux est prévu sur la ligne Nancy - Metz - Luxembourg ce mardi, et un TER sur trois entre Metz et Nancy, a annoncé la direction dimanche soir. L'impact sera beaucoup plus fort sur la ligne Metz - Strasbourg avec un train sur 12. La circulation sera quant à elle interrompue sur la ligne Nancy-Longwy-Luxembourg. Sur la ligne TGV Est, deux TGV sur trois seront assurés. Dès ce lundi soir, début de grève, les trains entre Metz et Nancy seront supprimés entre 19h et 21h. Du côté des CFL, on prévoit déjà «des retards et des suppressions de trains entre Thionville et Luxembourg» pour mardi.
En France, un TGV et un Transilien sur deux vont circuler en moyenne. Quatre TER sur dix, et un intercité sur trois devraient également circuler, a indiqué la direction dimanche. Le trafic sera «quasi normal» sur les grandes lignes internationales, mais il n'y aura pas de train de nuit. C'est la troisième grève en huit semaines à la SNCF. Les appels à la grève courent de lundi 19h à mercredi 8h, mais la direction ne prévoit pas de répercussions sur le trafic lundi soir. Lors de la précédente grève unitaire, le 9 mars, seulement un tiers des trains avaient circulé. Elle avait été suivie par 35,5% des personnels selon la direction et, de source syndicale, par plus de 60% des conducteurs et contrôleurs. Mardi ne sera sans doute pas la dernière journée de mobilisation, selon les syndicats.
«Un mouvement plus ferme pourrait être envisagé» en l'absence «d'ouverture de réelles négociations prenant en compte les propositions alternatives des organisations syndicales», prévient Thierry Nier, porte-parole de la CGT-cheminots. Ces négociations, menées à l'échelle de la branche et au sein du groupe public, doivent aboutir avant mi-2016 à harmoniser les règles de travail dans le secteur (fret/voyageurs, SNCF/privé). Objectif: aborder dans de bonnes conditions (de sécurité et sans dumping social) l'ouverture totale à la concurrence. Les échéances se précisent: les lignes TGV devront s'ouvrir à la concurrence à partir de 2020 et TER/Intercités à compter de 2023.
Comme le 9 mars, la grève est aussi l'occasion de réclamer des embauches pour pallier aux «urgences» et notamment les suppressions de TER dans plusieurs régions, faute de conducteurs, ainsi que l'ouverture rapide de discussions salariales. À la différence de la dernière grève, le 31 mars, le mouvement est cette fois soutenu par l'ensemble des syndicats: CGT, Unsa, SUD et CFDT, ainsi que FO et First (non représentatifs). Mais il n'est unitaire qu'en apparence. SUD, qui militait pour une action reconductible, s'est finalement résolu à participer à une grève de 24h. Sans s'associer cependant au même préavis de grève.
(JV/L'essentiel avec AFP)