JusticeTony Vairelles reste en prison
Les demandes de remise en liberté du footballeur Tony Vairelles et de trois de ses frères, mis en examen et placés en détention provisoire pour tentative d'assassinat, ont été rejetées mardi.

La chambre d'instruction de la Cour d'appel de Nancy n’a pas donné suite à la demande de remise en liberté des frères Vairelles, a-t-on appris de source judiciaire.
Les quatre frères sont suspectés d'être les auteurs de coups de feu qui ont blessé trois vigiles d'une discothèque d'Essey-lès-Nancy (Meurthe-et-Moselle), dans la nuit du 22 au 23 octobre. «Désormais, ils attendent de pouvoir s'expliquer devant le juge d'instruction, d'être confrontés aux éléments de l'enquête», a indiqué leur avocate, Virginie Barbosa, qui a précisé qu'une convocation devant le magistrat instructeur devrait intervenir dans les prochains jours. Lors de l'interpellation des suspects, le procureur de Nancy, Raymond Morey, avait affirmé que Jimmy et Giovan Vairelles se trouvaient dans une discothèque lorsqu'ils en ont été expulsés par des vigiles pour avoir bu sur la piste de danse.
Trois armes à feu
«Il s'en est suivi une altercation et les deux jeunes sont revenus avec une batte de base-ball et une chaîne métallique pour chiens. Les vigiles les ont bloqués à l'entrée et il y a eu échange de coups», avait expliqué le procureur lors d'une conférence de presse lors de leur mise en examen. Les deux indésirables ont ensuite téléphoné à leurs deux grands frères, Fabrice et Tony, qui les ont rejoints sur place. Les vigiles ont affirmé que les quatre frères avaient alors tiré avec trois armes à feu. Trois des portiers ont été blessés: l'un à la main en se protégeant le visage, un autre à la cuisse, le troisième dans le flanc à proximité de la colonne vertébrale.
Né à Nancy où il a commencé sa carrière, Tony Vairelles a été sélectionné huit fois en équipe de France entre 1998 et 2000 (1 but). Originaire de la communauté gitane, personnage haut en couleur, il a marqué l'histoire du football français, notamment à Lens, autant par son talent de buteur que par sa légendaire coupe de cheveux.
(L'essentiel Online/AFP)