Concert au Luxembourg – Toto a fait durer le plaisir à la Rockhal

«Running Out Of Time» (courir après le temps) chante Toto sur le morceau qui ouvre «XIV», son dernier album paru en mars. C’est ce même titre qui ouvrait d’ailleurs le bal, vendredi. Pourtant, le groupe emmené par Steve Lukather et David Paich semble plutôt bien gérer le temps qui passe. Après plus de 35 ans de carrière, leur «classic rock» attire toujours les foules. Près de 3 500 fans étaient ainsi venus acclamer leurs héros.

Avec Joe Williams de retour au micro, tout comme David Hungate à la basse, les membres de Toto ne boudaient pas leur plaisir d’être sur scène, et avaient bien l’intention de le partager avec leur public. Le guitariste Steve Lukather y allait de ses solos, formant avec Joe Williams un duo complice. Le claviériste David Paich se mettait en avant sur «Stranger in Town», aux accents new-wave, tandis que son alter ego Steve Porcaro rendait hommage à son frère Mike, ancien membre du groupe récemment disparu.

Le classic rock du groupe américain prenait parfois des accents heavy, à l’image d’une l’entame de set plutôt pêchue, mais optait le plus souvent pour une tournure plus soft, à la cool, avec quelques notes groovy et jazzy. Toto s’amusait à mélanger les genres, et à sauter entre les époques. Le récent «Burn» succédait ainsi à «I’ll Supply the Love», extrait du premier opus du groupe. Sans oublier les classiques, comme «Hold the Line» ou «Pamela», qui faisaient le bonheur des fans. Plus de deux heures de show, Toto a su faire durer le plaisir.

(Cédric Botzung/L'essentiel)