Objets usagésToujours autant de déchets sauvages
ESCH-SUR-ALZETTE - Les déchargements
sauvages d'ordures restent importants, mais ne se multiplient pas.

Dans 30% des cas, la police parvient à retrouver les auteurs de l'infraction.
Un inconnu qui se débarrasse de ses déchets encombrants (vieux matelas, meubles) au milieu des bois près d'Altrier, l'affaire est spectaculaire, mais pas extraordinaire. C'est en tout cas l'avis de la police. «Ce genre de chose arrive régulièrement. À Esch-sur-Alzette, une centaines d'infractions de ce type sont commises chaque année», détaille Daniel Schonckert, commissaire à Esch-sur-Alzette, qui note «une certaine stabilité».
La majorité des infractions concernent de simples déchets ménagers. «Mais il peut aussi s'agir de télévisions ou même de produits toxiques», précise-t-il. Dans 30% des cas, la police peut retracer l'origine des déchets et donc retrouver les auteurs. Les peines encourues sont d'ailleurs plutôt lourdes: de huit jours à six mois de prison, et des amendes de 251 à 750 000 euros. D'après Daniel Schonckert, ces incivilités seraient commises «pour éviter de payer la taxe sur l'enlèvement des ordures ménagères». Plus marquantes en pleine nature, les décharges sauvages sont pourtant beaucoup plus répandues dans les rues. Seulement 10% se manifestent en pleine forêt.
Le sujet ne semble d'ailleurs pas être véritablement préoccupant pour l'Administration de la nature et des forêts: «Ce genre de cas est anecdotique. J'ai l'impression que ces pratiques ont diminué grâce aux centres de recyclage», explique Frank Wolff, directeur adjoint.
(Thomas Holzer)