Enfants adoptés en Haïti – «Toujours pas les parents de Kenley»

Kenley, 2 ans et demi, aime les lions et le waka waka (surtout quand il est interprété par Shakira). Le petit Haïtien sait se faire comprendre en italien et en anglais, les langues maternelles des époux Skelton, de Luxembourg, ses parents adoptifs.
Kenley est l'un des quatorze enfants en cours d'adoption rapatriés au Luxembourg le 21 janvier 2010 après le séisme en Haïti.

Pour lui, cette année a été celle des premières fois. Comme Noël où «il ne comprenait pas ce qu'étaient les boîtes sous le sapin», sourient Chris et Marika Skelton. Mais pour eux, comme pour les autres familles, cela a été une année d'incertitude car la procédure d'adoption n'est toujours pas finalisée.

En effet, à Port-au-Prince, la juge exige de voir les parents et enfants. Inenvisageable pour les familles: «Nous ne pouvons abandonner notre travail durant des mois d'autant que parmi nous, il y a des familles monoparentales, explique Chris Skelton. De plus, nous n'avons pas la garantie qu'une fois en Haïti nous pourront ramener les enfants au Luxembourg». Aussi, les autorités luxembourgeoises cherchent-elles un compromis avec la juge. Mais en attendant, «s'il nous arrive quelque chose, Kenley n'aura plus de droits au Grand-Duché».

Séverine Goffin