Santé publique – Trois millions d'euros pour le premier Plan cancer

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Santé publiqueTrois millions d'euros pour le premier Plan cancer

LUXEMBOURG – Le Grand-Duché a lancé mardi, pour la première fois, un programme global de lutte contre le cancer. Il couvre la période 2014-2018.

Lydia Mutsch, la ministre de la Santé, estime que le Luxembourg peut faire beaucoup mieux en terme de lutte contre le cancer.

Lydia Mutsch, la ministre de la Santé, estime que le Luxembourg peut faire beaucoup mieux en terme de lutte contre le cancer.

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«Par rapport aux autres pays développés, le Luxembourg n’est pas mal classé en terme de lutte contre la mortalité par le cancer, mais peut faire beaucoup mieux», a estimé ce mardi la ministre de la Santé, Lydia Mutsch. Le Grand-Duché se classe tout de même en 29e position, sur 36 pays étudiés, en terme de mortalité du cancer du sein, et en 23e position concernant le colorectal, selon l'OCDE. Un peu plus de 2 000 nouveaux cancers sont détectés dans le pays chaque année.

Partant de ce constat, le gouvernement a lancé mardi son premier Plan cancer. Jusqu’à présent, les autorités luttaient déjà contre la maladie à travers des actions ciblées, par exemple des campagnes de sensibilisations contre le tabac et l’alcool, mais sans plan global. Le nouveau plan, qui s’étale sur la période 2014-2018, vise à «rassembler les compétences existantes et à mobiliser l’ensemble des acteurs concernés autour d’une stratégie nationale concertée», selon la ministre. Le gouvernement a «inscrit un budget d’environ trois millions d’euros», a indiqué Lydia Mutsch. Cela comprend notamment le recrutement prochain d’un coordinateur pour le programme et la réalisation d’un site Internet dédié, où les personnes concernées peuvent d’ores et déjà s’informer.

Un service dédié aux enfants atteints de cancer

Le Plan cancer rassemblera notamment les opérations de prévention, de dépistage, de diagnostic, de traitement et de réhabilitation. Des actions concrètes seront menées, comme la prévention sur l’utilisation de produits cancérigènes, la mise en place de programmes de dépistages à grande échelle concernant les cancers les plus fréquents (prostate, sein et colorectal), la réduction des délais des résultats d’examens ou encore l’amélioration de la prise en charge de certaines douleurs chroniques. L’objectif est de «donner des soins toujours plus spécifiques», afin de faire diminuer l’incidence des cancers et leur mortalité.

Le Luxembourg compte également se doter d’un service national d’onco-pédiatrie pour les enfants. Les cancers infantiles sont aujourd'hui parmi les moins bien soignés au Luxembourg. Les patients sont souvent orientés vers un hôpital en France ou en Allemagne.

(Joseph Gaulier/L'essentiel)

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