Au LuxembourgTrop de cas d'abus sexuels restent non punis
LUXEMBOURG - Trop de cas d'abus sexuels sur mineurs ne sont pas dénoncés ou punis. La députée Nancy Kemp-Arendt (CSV) a déposé, mercredi, une proposition de loi.

Selon le Conseil de l'Europe, un enfant sur cinq est à un moment ou un autre victime d'une forme d'exploitation ou d'abus sexuels.
Trop de cas d'abus sexuels sur mineurs ne sont pas dénoncés ou punis. Partie de ce constat, la députée Nancy Kemp-Arendt (CSV) a déposé mercredi une proposition de loi qui vise à allonger le délai de prescription. Actuellement fixé à dix ans à compter de la majorité des victimes, elle souhaite le porter à 30 ans. Et même au-delà dans des cas de récidive. Elle rappelle que selon le Conseil de l'Europe, un enfant sur cinq est à un moment ou un autre victime d'une forme d'exploitation ou d'abus sexuels, et que dans 70 à 90% des cas, l'abus est commis dans l'entourage proche du mineur.
Trop peu de cas aboutiraient à des plaintes. La députée réclame un office national qui centralise les statistiques et veille à la formation des encadrants. Elle appelle aussi à davantage de sensibilisation et à l'adoption de gestes d'alerte. Ses motions devraient être débattues à l'automne.
(L'essentiel)