Good CharlotteTrop vieux pour ce genre de musique?
LUXEMBOURG - Hier à l'Atelier, le groupe américain Good Charlotte n'a convaincu qu'à moitié, même si les fans obnubilés n'y ont vu que du feu.
Non pas qu'ils soient fatigués. Ils sont tout simplement âgés. Les frangins Joël et Benji Madden, nés un 11 mars 1979, sont tous les deux à un âge où l'on peut se poser certaines questions du genre: combien de temps continueront-ils à n'amuser que les petites adolescentes aux piercings?
Bien sûr on retrouvait parmi le public d'hier, aussi quelques adultes, pour qui Good Charlotte est un peu une adolescence retrouvée. Donc, soit, on part voir le groupe par nostalgie ou par rébellion. Dans les deux cas, les raisons sont peu flatteuses pour le groupe. Et ca, on dirait que le quatorze l'a sévèrement ressenti sur scène. A aucun moment, il ne semblait vouloir se fouler, les cris pubères se faisaient entendre au moindre mouvement, que ca chante ou que ca se moque.
Des refrains fédérateurs
Si devant, les jeunes ont l'impression de se retrouver au 7e ciel, les «anciens» font un peu la gueule. Pourtant Good Charlotte témoigne d'une indéniable qualité d'écriture. En matière de punk-pop américain, il compte parmi les premiers de la classe, étant responsable pour «Lifeststyles Of The Rich And Famous», «The Chronicles Of Life And Death» ou encore «Keep Your Hands Off My Girl», toutes des chansons accrocheuses tant par leurs titres que par leur refrains fédérateurs. Finalement, on ne peut pas lui en vouloir de créer l'hystérie malgré l'ennui évident qui se lisait sur le visage des musiciens.
Avec des millions d'albums vendus et autant de millions sur leurs comptes respectifs, les gars de Good Charlotte ne représentent ni le mouvement punk, ni même agit-pop, mais tout bonnement la «teen culture», celle qui à la revendication, préfèrera toujours l'excitation. Une mention spéciale pour Angel at my Table qui en première s'est déchainé plus qu'à son habitude. L'avenir leur réserve de beaux jours.
Kalonji Tshinza