Référendum en Grèce – Tsakalotos succède à Varoufakis

Publié

Référendum en GrèceTsakalotos succède à Varoufakis

Euclide Tsakalotos a officiellement été nommé ministre des Finances en Grèce après la démission de Varoufakis. Revivez les temps forts de la journée de lundi sur le dossier grec.

(FILES) -- A file photo taken on April 30, 2015 shows Greece' then Junior Foreign Minister Euclid Tsakalotos, head of Greece's negotiating team in loan talks, arriving for a cabinet meeting at the Greek parliament in Athens. Two months after being entrusted with Greece's delicate loan talks with EU-IMF creditors, discreet Dutch-born economist Euclid Tsakalotos has been named the country's new finance minister after the resignation of flamboyant Yanis Varoufakis. Far less likely to irritate creditors, the 55-year-old economics professor and junior foreign minister had already replaced Varoufakis as the point man in the bailout talks in April.     AFP PHOTO / LOUISA GOULIAMAKI

(FILES) -- A file photo taken on April 30, 2015 shows Greece' then Junior Foreign Minister Euclid Tsakalotos, head of Greece's negotiating team in loan talks, arriving for a cabinet meeting at the Greek parliament in Athens. Two months after being entrusted with Greece's delicate loan talks with EU-IMF creditors, discreet Dutch-born economist Euclid Tsakalotos has been named the country's new finance minister after the resignation of flamboyant Yanis Varoufakis. Far less likely to irritate creditors, the 55-year-old economics professor and junior foreign minister had already replaced Varoufakis as the point man in the bailout talks in April. AFP PHOTO / LOUISA GOULIAMAKI

AFP/Louisa Gouliamaki

16h35
Euclide Tsakalotos a été nommé lundi nouveau ministre grec des Finances et succède ainsi à Yanis Varoufakis, selon des sources officielles. Euclide Tsakalotos, professeur d’économie de 55 ans, en charge des affaires économiques internationales, né à Rotterdam, éduqué à Oxford, est une personnalité beaucoup plus discrète que le décapant ministre sortant.

16h18
Les dirigeants de la zone euro réunis en sommet à Bruxelles mardi vont sans doute se pencher sur une aide humanitaire à apporter à la Grèce, a déclaré lundi le vice-chancelier allemand Sigmar Gabriel, au lendemain d'un référendum en Grèce. «Les gens là-bas ont besoin d'aide, et nous ne devrions pas la leur refuser juste parce que nous ne sommes pas contents de l'issue du référendum», a commenté M. Gabriel ministre de l'Economie social-démocrate du gouvernement Merkel. «Nous ne pouvons pas abandonner la Grèce, tous les pays européens doivent être prêts à accorder une aide humanitaire. (...) Je suppose que cela sera discuté demain à Bruxelles», a-t-il ajouté, sans précision sur la nature de cette éventuelle aide.

14h35
Le Premier ministre grec «s'est mis d'accord lundi lors d'un entretien téléphonique avec la chancelière Angela Merkel pour qu'Athènes présente mardi, lors du sommet européen, des propositions du gouvernement grec» visant à conclure un accord avec les créanciers, UE et FMI, a indiqué un bref communiqué du gouvernement grec.

14h25
Alain Juppé (Les Républicains) a estimé lundi que l'Union européenne devait aider la Grèce à sortir «sans drame» de la zone euro, si tel était vraiment le vœu des électeurs grecs, souhaitant qu'elle puisse y rester «mais pas à n'importe quel prix». «Il est très important de bien stabiliser la zone euro, de ne pas la fragiliser (...) Il faut que les règles et les disciplines qui la gouvernent soient respectées par tout le monde», a déclaré M. Juppé à des journalistes à Bordeaux. «Si on se contente de prolonger la situation actuelle, on se retrouvera avec les mêmes difficultés dans trois ou quatre ans», a jugé le candidat à la primaire de droite en vue de l'élection présidentielle de 2017.

14h15
La Bourse de New York, de retour d'un week-end prolongé par un jour férié, s'orientait vers une ouverture à la baisse lundi, s'inquiétant de l'avenir de la zone euro après la victoire du non au référendum sans toutefois s'affoler. «Il est fort probable que les marchés financiers ont déjà anticipé une solution radicale pour l'avenir de la Grèce au sein de la zone euro», souligne John Plassard de Mirabaud Securities. Certains observateurs accueillaient aussi favorablement la démission du ministre des Finances grec Yanis Varoufakis, éventuel prélude à des négociations moins compliquées avec Athènes.

14h05
Le chef de l'Eurogroupe et ministre néerlandais des Finances, Jeroen Dijsselbloem, a estimé lundi que la victoire du non au référendum en Grèce «ne rapproche pas (l'Europe) d'une solution» avec Athènes. «En fait, le rejet des propositions rend les choses plus difficiles», a-t-il ajouté, précisant qu'il se réunirait mardi à Bruxelles avec les autres ministres des Finances de l'Eurogroupe.

13h55
Selon un communiqué de la présidence russe, suite à la conversation téléphonique entre Vladimir Poutine et Alexis Tsipras, les deux dirigeants ont également discuté «de plusieurs questions liées au développement de la coopération russo-grecque». Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a par ailleurs répété que la Grèce n'avait jusqu'ici «demandé aucune aide» à la Russie.

13h03
Le Premier ministre grec, Alexis Tsipras, s'est entretenu lundi au téléphone avec Mario Draghi, président de la Banque centrale européenne (BCE), ainsi qu'avec le président russe, Vladimir Poutine, a-t-on appris de sources gouvernementales grecques. Le président russe a exprimé à Tsipras son «soutien au peuple grec» face aux «difficultés à surmonter».

12h59
Le gouvernement allemand «a pris acte du 'non' clair et respecte ce résultat, le gouvernement fédéral reste prêt au dialogue (...) mais compte tenu de la décision d'hier des citoyens grecs, les conditions pour des négociations sur un nouveau programme d'aide ne sont pas réunies», a déclaré lors d'une conférence de presse régulière du gouvernement à Berlin ce porte-parole, Steffen Seibert.

11h37
Les ministres des Finances de la zone euro attendent mardi des autorités grecques qu'elles viennent avec «de nouvelles propositions» de réformes et d'économies budgétaires, a fait savoir l'Eurogroupe lundi dans un communiqué.

11h36
L'euro résistait face au dollar lundi, limitant ses pertes au lendemain de la nette victoire du non au référendum en Grèce, qui ouvre une nouvelle période d'incertitude avec, à terme, la possibilité d'une éventuelle sortie d'Athènes de la zone euro. Vers 11h10, l'euro valait 1,1059 dollar, contre 1,1107 dollar vendredi vers 23h. La devise européenne est descendue jusqu'à 1,0970 dollar juste après l'annonce des résultats du scrutin grec avant de parvenir à se ressaisir. Elle s'est même rapprochée de 1,11 dollar après l'annonce de la démission surprise du ministre des Finances grec, Yanis Varoufakis.

11h29
Plusieurs dirigeants d'Amérique Latine, dont la présidente argentine Cristina Kirchner et son homologue cubain Raul Castro, ont félicité le peuple grec pour avoir rejeté massivement le plan des créanciers d'Athènes et ses nouvelles mesures d'austérité.

«Grèce: victoire totale de la démocratie et de la dignité», a écrit Mme Kirchner dans un message sur Facebook, exprimant «au nom du peuple et du gouvernement argentins toute sa solidarité au valeureux peuple grec et à ses dirigeants». «Le peuple grec a dit NON aux conditions impossibles et humiliantes qu'on prétend lui imposer pour la restructuration de sa dette extérieure», a écrit la présidente.

Pour sa part, le président cubain Raul Castro a également félicité le Premier ministre grec Alexis Tsipras, a rapporté lundi le quotidien officiel Granma. «J'adresse mes sincères félicitations pour la victoire du non au référendum grec», a-t-il dit. «Ce résultat montre que la majorité du peuple grec soutient la politique courageuse du gouvernement que vous dirigez», a-t-il ajouté.

De son côté, le président bolivien Evo Morales s'est également félicité de la victoire du non et a estimé qu'elle constituait une défaite pour «l'impérialisme européen». «Je félicite le grand peuple grec pour le triomphe du 'non-paiement' de la dette, qui constitue une déroute infligée à l'impérialisme européen», a déclaré le président bolivien, cité par l'agence de presse ABI.

9h37
La Bourse de Paris a ouvert en forte baisse lundi (-2,06%), tandis que la Bourse de Milan chutait de près de 3%. Les principaux indices boursiers européens devraient perdre jusqu'à 3% lundi matin à l'ouverture, sonnés par la victoire du non au référendum grec, qui fait courir le risque d'une sortie du pays de la zone euro.

09h29
Le nom du remplaçant du ministre grec des finances Yanis Varoufakis doit être annoncé lundi au terme d'une réunion de responsables politiques qui a commencé à 9h à Athènes, a déclaré un porte-parole du gouvernement grec. La presse évoque deux noms. Le premier papable est Euclide Tsakalatos. Ce dernier est l'actuel coordonnateur des négociations avec les créanciers. Un autre nom a les faveurs de la presse: Georges Stathakis, ministre de l'économie.

8h40
Moins d'une heure après l'annonce de sa démission, le hashtag #Varoufakis a été propulsé en quelques minutes en tête des échanges dans de nombreux pays sur Twitter.

7h30
Le ministre des finances grec Yanis Varoufakis a annoncé sa démission lundi matin au lendemain du référendum en Grèce, où le non au plan d'austérité des créanciers de la Grèce l'a largement remporté. Avant le scrutin, le ministre avait mis son poste en jeu mais uniquement en cas de victoire du oui au référendum.

«Peu de temps après l'annonce des résultats du référendum, on m'a informé d'une certaine préférence de certains membres de l'Eurogroupe, et de "partenaires" associés, (...) pour mon "absence" des réunions, une idée que le Premier ministre (Alexis Tsipras) a jugé potentiellement utile à l'obtention d'un accord. Pour cette raison je quitte le ministère des Finances aujourd'hui», a-t-il expliqué sur son blog.

Selon lui, «la valeur» du résultat du référendum, qui a vu le non l'emporter à 61,31%, est «importante», «comme (celle de) tous les combats pour les droits démocratiques». «La grande légitimité apportée à notre gouvernement» doit être «investie immédiatement dans un OUI à une solution adéquate», a-t-il ajouté, appelant à un accord comprenant «une restructuration de la dette, moins d'austérité, une redistribution en faveur des plus démunis, et de vraies réformes». «Je porterai le dégoût des créanciers avec fierté», a dit Yanis Varoufakis, habitué des sorties publiques.

(L'essentiel/ats/AFP)

Ton opinion