Au SoudanUn accord qui met fin à 17 ans de guerre meurtrière
Le gouvernement soudanais et des groupes rebelles ont signé samedi, au son des tambours et au rythme de danses traditionnelles, un accord de paix historique.

Des cris de joie ont salué chacun des représentants du gouvernement de transition soudanais et des rebelles venus signer en grande pompe, l'un après l'autre, un texte paraphé le 31 août.
Le gouvernement soudanais et des groupes rebelles ont signé samedi à Juba, au son des tambours et au rythme de danses traditionnelles, un accord de paix historique, qui doit mettre fin à 17 ans d'une guerre meurtrière. Des cris de joie ont salué chacun des représentants du gouvernement de transition soudanais et des rebelles venus signer en grande pompe, l'un après l'autre, un texte paraphé le 31 août.
La cérémonie s'est déroulée à Juba, la capitale du Soudan du sud, pays dont les dirigeants ont combattu durant environ trois décennies ceux de Khartoum avant d'obtenir leur indépendance en 2011 au terme d'une guerre qui a fait deux millions de morts et quatre millions de déplacés. Aujourd'hui, leurs rapports sont apaisés et même amicaux.
Un pouvoir hybride de militaires et de civils
Danseurs, chanteurs et musiciens avaient donné le ton des célébrations, tandis que des membres des groupes rebelles du Darfour (ouest), du Kordofan-Sud (sud) et du Nil Bleu (sud) ont défilé dans la matinée, en brandissant des pancartes à l'effigie de leurs chefs.
Les autorités de Khartoum, un pouvoir hybride de militaires et de civils en place après une révolte populaire ayant mis fin en avril 2019 à 30 ans de dictature d'Omar el-Béchir, ont fait de la paix avec les rebelles leur priorité. Le vice-président soudanais Mohamed Hamdan Daglo, un commandant de milice paramilitaire au Darfour plus connu sous le surnom de Hemeti, a signé l'accord au nom de Khartoum.
(L'essentiel/afp)