Forum «Stand, Speak, Rise Up» – Un appel à agir contre les violences sexuelles

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Forum «Stand, Speak, Rise Up»Un appel à agir contre les violences sexuelles

LUXEMBOURG - Plusieurs acteurs sont intervenus ce mardi lors du forum «Stand, Speak, Rise Up», initié par la Grande-Duchesse Maria Teresa. Avec un mot d'ordre: la sensibilisation.

CGD/Sophie Margue

«Les violences dans les zones sensibles connaissent une recrudescence sans précédent. Elles n'ont qu'un seul but: terroriser et humilier». c’est par ces propos que la Grande-Duchesse Maria Teresa a ouvert ce mardi le forum «Stand, Speak, Rise Up», qui se tient jusqu'à mercredi à l’European Convention Center, au Kirchberg. «Des centaines de milliers de civils dans le monde sont victimes de violences sexuelles dans les zones sensibles. C'est une "arme de destruction massive», a-t-elle poursuivi. «Nous devons agir concrètement, estime de son côté le Premier ministre Xavier Bettel. Tant que cette situation perdurera, le combat ne sera pas terminé».

Afin de pouvoir agir, «la parole des personnes qui ont survécu à ces violences doit être libérée», note pour sa part Nadia Murad. La lauréate du prix Nobel de la paix 2018 a d'ailleurs été elle-même victime de violences, puisqu'elle a été esclave de l’État islamique. Denis Mukwege, fondateur et directeur médical de l'hôpital de Panzi (République démocratique du Congo), également lauréat du prix Nobel de la paix 2018, considère de son côté que «les victimes ont avant tout besoin de protection et de suivi». À ce titre, il lance un appel aux États et à la communauté internationale pour la création d’un fonds global de réparation aux victimes.

La première journée du forum a aussi été l'occasion d'écouter des témoignages poignants, comme celui d'Iryna Dovhan. Aujourd’hui membre du SEMA (Réseau mondial de victimes et survivantes pour mettre fin au viol de guerre), elle a été torturée dans son pays en Ukraine. «J’ai été arrêtée pour mes positions, j’ai été torturée pendant quatre jours, j’ai connu la violence des soldats. J’ai été mise sur la place publique avec un panneau "marchandise d’occasion" et été humiliée. Ils retiraient mes vêtements, personne ne me regardait». «Il faut du courage pour parler, pour affronter le regard des autres, heureusement nous l’avons ce courage, crie fièrement Bernadette Sayo, également membre du SEMA.

(Marine Meunier/L'essentiel)

Retrouvez le live de la journée de mardi ici .

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