Projet à ParisUn bateau révolutionnaire bientôt sur la Seine
Grâce à la société suisse Mobyfly, une embarcation dernier cri voguera sur la Seine, à Paris. Normalement le lancement est prévu en marge des JO 2024.

Les bateaux de Mobyfly ne devraient pas passer inaperçus lors de Jeux olympiques de Paris 2024.
L’organisation des prochains Jeux olympiques d’été bat son plein en France. Outre la construction et l’adaptation des enceintes sportives existantes ou l’accueil des délégations, les organisateurs de Paris 2024 planchent sur d’autres dossiers, dont celui de la mobilité, dans une ville régulièrement congestionnée. Le comité d’organisation devra assurer le transport des athlètes, des membres de l’encadrement, des officiels et des invités (sponsors notamment) dans des conditions acceptables.
Afin d’y parvenir, les organisateurs veulent utiliser la Seine comme moyen de locomotion, pour ne pas subir (trop) de problèmes de viabilité dans Paris intra-muros et dans une partie de l’Île-de-France. Société suisse constructrice de bateaux aux concepts futuristes, Mobyfly a ainsi signé un accord avec un opérateur de transport français intéressé à exploiter l’une des concessions pour se déplacer sur différents sites olympiques.
Une belle vitrine
«L’idée est de relier le Pont de Neuilly au Stade Yves du Manoir, via Saint-Ouen et Saint-Denis (non loin du stade olympique) en 25 minutes contre respectivement 40 minutes en voiture ou 1h50 en transports publics, détaille Sue Putallaz, cofondatrice de Mobyfly. En relevant le foil (voir encadré), on peut atteindre les 40 km/h hors du périphérique, alors que dans ce secteur, la vitesse est limitée à 12 km/h. Pour nous, ce partenariat est une belle vitrine afin de promouvoir d’autres projets, notre technologie et elle reflète l'esprit sportif et de compétition de notre équipe.»
Le premier bateau sera en test sur la Seine en septembre 2022 et pourra accueillir douze passagers. Il bénéficiera d’une autonomie de 180 km et de 100 km pour le foil. «Les batteries pourront être rechargées rapidement et permettront à l'opérateur d’exploiter la ligne durant toute la journée», résume Anders Bringdal, autre cofondateur de la société et ancien quintuple champion du monde de planche à voile.
La commande sera finalisée, dans un an environ, pour un nombre d’embarcations compris entre un et cinq. Les Jeux terminés, ces bateaux serviront aux trajets des pendulaires, à l’événementiel et devraient faire le beurre des restaurants situés en bord de fleuve.
(L'essentiel/Fabrice Zwahlen)