Au MarocUn camp de migrants ravagé, des blessés
Un vaste incendie a dévasté un camp illégal de migrants à Casablanca dimanche à la suite d'une bagarre.

Selon les autorités, «l'incendie s'est déclaré dans des tentes en plastique»
Un camp illégal de migrants à Casablanca dans l'ouest du Maroc a été ravagé dimanche par un incendie. Beaucoup de personnes ont été blessées, a indiqué un responsable du camp.
«Le camp a entièrement brûlé, avec beaucoup de blessés hospitalisés», a déclaré Camara Lassiné, qui se présente comme le «président de la communauté malienne» et porte-parole des autres communautés du camp. «Il y a eu une bagarre opposant une centaine de migrants pour une histoire de téléphone volé, et l'un d'eux a mis le feu et a appelé la police», a-t-il affirmé.
Incendie maîtrisé
Les autorités locales, qui n'ont pas fait état de victimes, ont indiqué que l'incendie a été maîtrisé et qu'une enquête a été ouverte pour «élucider les circonstances» du départ du feu, d'après l'agence de presse officielle MAP. Selon elles, «l'incendie s'est déclaré dans des tentes en plastique» et dans des abris de fortune faits de débris, établis par les migrants en situation irrégulière.
Le campement illégal d'Oulad Ziane, installé devant la gare routière de Casablanca est toléré par les autorités. Il abritait depuis des années plusieurs centaines de migrants issus de pays d'Afrique subsaharienne. C'est le plus grand et l'un des derniers camps informels du Maroc après de multiples démantèlements de camps dans le pays.
Route vers l'Europe
Caractérisé, selon un responsable associatif, par «le manque d'hygiène, les violences et les structures mafieuses», le camp d'Oulad Ziane a connu quatre incendies l'an dernier. Des affrontements entre migrants et habitants du quartier se sont ajoutés aux tensions internes entre communautés.
Chaque année, des flux de migrants en provenance d'Afrique subsaharienne passent par le Maroc dans l'espoir de gagner l'Europe par la mer ou en franchissant les clôtures séparant le Maroc des enclaves espagnoles de Ceuta et Melilla. Beaucoup finissent toutefois par s'installer dans le royaume, qui a mené deux campagnes de régularisation depuis 2014 et attribué des titres de séjour à quelque 50 000 clandestins, selon les autorités.
(L'essentiel/afp)