Coronavirus – Un contaminé sur cinq n'a pas de symptôme

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CoronavirusUn contaminé sur cinq n'a pas de symptôme

Une étude allemande permet de déterminer avec précision le taux de létalité du Covid-19.

L'étude note l'importance des règles générales de distance et d'hygiène.

L'étude note l'importance des règles générales de distance et d'hygiène.

AFP/Laurie Dieffembacq

Une personne sur cinq infectée par le nouveau coronavirus ne présente pas de symptôme, révèle lundi une étude menée dans un des principaux foyers de la pandémie en Allemagne.

Une équipe de chercheurs de l'université de Bonn a mené une étude poussée des malades recensés à Gangelt, une localité d'environ 11 000 habitants située dans le district de Heinsberg, un des principaux foyers allemands, après la participation à un carnaval d'un couple infecté.

Contaminer sans le savoir

Cette étude, basée sur des entretiens et analyses auprès de 919 personnes, issues de 405 ménages, permet ainsi de déterminer avec précision le taux de létalité de l'infection. À Gangelt, quelque 15% de la population a été infectée. Le taux de décès parmi ces malades a atteint 0,37%. «À Gangelt, 22% des personnes infectées ne présentaient aucun symptôme», révèle aussi l'étude.

«Le fait qu'apparemment une infection sur cinq se déroule sans symptôme de maladie visibles suggère que les personnes infectées qui excrètent le virus et peuvent donc infecter d'autres personnes ne peuvent pas être identifiées de manière fiable sur la base de symptômes reconnaissables de la maladie», relève le Pr Martin Exner, coauteur de l'étude.

Importance des règles

Cet aspect confirme, selon lui, l'importance des règles générales de distance et d'hygiène. «Toute personne supposée en bonne santé que nous rencontrons peut être porteuse du virus sans le savoir. Nous devons en être conscients et agir en conséquence», conseille ce chercheur, alors que l'Allemagne a entamé un déconfinement progressif.

L'étude affirme en outre que les infections au sein d'une même famille sont assez réduites et que plus généralement, le taux d'infection apparaît «très similaire chez les enfants, les adultes et les personnes âgées et ne dépend apparemment pas de l'âge» ni du sexe.

(L'essentiel/afp)

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