Accord entre Paris et Berlin«Un engagement d'État, pas politicien»
Le président Nicolas Sarkozy a souligné lundi à Paris, au côté de la chancelière Angela Merkel, que la négociation d'un nouveau traité européen était un engagement de longue haleine.

À trois mois de l'élection présidentielle française, Angela Merkel et Nicolas Sarkozy affichent leur proximité.
Visant la volonté proclamée par François Hollande, candidat PS à l'Élysée, de rénégocier le nouvel accord européen, M. Sarkozy a fait valoir: «Quand l'Allemagne signe un traité, quand la France signe un traité, ils engagent le peuple allemand et le peuple français, pas les Français de droite ou de gauche, les Allemands de gauche ou de droite».
«C'est la démocratie, c'est le respect de la parole donnée, c'est un engagement d'État, ce n'est pas un engagement politicien», a lancé M. Sarkozy, lors d'une conférence de presse commune à l'Élysée avec la chancelière, à l'occasion du conseil des ministres franco-allemand. «Nos pays sont beaucoup plus importants que nos personnes», a-t-il dit. «C'est la base de tout». «Maastricht, c'était François Mitterrand», a poursuivi le chef de l'État français.
«Imaginez qu'au prétexte que François Mitterrand était socialiste, Jacques Chirac, qui lui a succédé, aurait dû dire: "Ce traité était mauvais par le seul fait que mon prédécesseur était de gauche"». «Ce n'est pas comme ça qu'on dirige une grande nation, ce n'est pas comme ça qu'on défend les intérêts de son pays», a insisté M. Sarkozy. «C'est la parole de la France et la parole de l'Allemagne, pas la parole de la droite de l'Allemagne ou de la droite de la France».
(L'essentiel Online/AFP)