UE et géants du web – Un forum contre la radicalisation en ligne

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UE et géants du webUn forum contre la radicalisation en ligne

La Commission européenne a réuni jeudi géants du web et représentants des 28 pour lancer un forum européen afin de lutter contre la radicalisation et la propagande terroriste en ligne.

La Commission européenne a réuni jeudi géants du web et représentants des 28 Etats membres à Bruxelles pour lancer un forum internet européen afin de lutter contre la radicalisation et la propagande terroriste en ligne. Il s'agit d'«une plateforme pour initier un dialogue avec les entreprises d'internet», selon le commissaire chargé des Affaires intérieures, Dimitris Avramopoulos. «Les terroristes abusent d'internet pour diffuser leur propagande empoisonnée. Il faut que cela s'arrête», a plaidé jeudi M. Avramopoulos, cité dans un communiqué. «Le partenariat volontaire que nous lançons aujourd'hui avec l'industrie du web arrive au bon moment pour combattre ce problème. Nous voulons des résultats rapidement», a-t-il ajouté.

La commissaire responsable de la Justice, Vera Jourova, a reconnu de son côté que la lutte contre les discours de haine sur internet est un «exercice délicat qui nécessite de définir clairement où cesse la liberté d'expression et où commence l'incitation à la haine». Le ministre allemand de la Justice, Heiko Maas, interrogé jeudi matin par des journalistes à Bruxelles en marge d'une réunion avec ses homologues européens, a accusé les géants du web de traîner des pieds. «Facebook, Twitter, Google, ils sont tous obligés, selon la directive du commerce électronique, d'effacer les contenus criminels sur internet. Mais ils ne le font pas, du moins pas suffisamment», a-t-il estimé.

De son côté, le gouvernement français a également réuni jeudi des représentants de Facebook, Twitter, Google, Apple, Microsoft. Il a a été décidé de mener dans les deux prochains mois des travaux conjoints» visant notamment à «définir et mettre en oeuvre une stratégie offensive de contre-discours qui cible spécifiquement les activités de Daech (acronyme de l'organisation Etat islamique en arabe: ndlr) en ligne». Le 25 novembre dernier, moins de deux semaines après la vague d'attaques sanglantes à Paris, le Parlement européen avait suggéré aux Etats membres d'être plus sévères envers les fournisseurs d'accès pour empêcher la radicalisation et le recrutement de combattants par l'Etat islamique (EI) en Europe. Réunis à Strasbourg, les eurodéputés avaient adopté à une écrasante majorité une résolution non contraignante sur la prévention de la radicalisation.

(L'essentiel/AFP)

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