Affaire Jubillar: «Un jour, tu verras, je passerai à la télé»

Quelque part dans le sud de la France, deux enfants attendent toujours de savoir ce qui est arrivé à leur maman, deux ans et demi après sa disparition. Delphine Jubillar est introuvable depuis décembre 2020, et les enquêteurs qui continuent de remuer ciel et terre pour apporter des réponses à Elyah et Louis font du surplace. Depuis sa cellule, le mari de l’infirmière disparue continue de nier son implication dans cette histoire, malgré toute une série d’éléments accablants.

Les enquêteurs gardent notamment en tête cette fameuse phrase que Cédric Jubillar aurait prononcée devant sa mère en novembre 2020: «Elle m’énerve. Je vais la tuer, je vais l’enterrer et personne ne la retrouvera». Le suspect a partiellement reconnu avoir prononcé ces mots, invoquant un «coup de colère». De nouveaux témoignages rapportés dans «Le Parisien» font écho à cette phrase glaçante et mettent en lumière le côté obscur de l’artisan plaquiste. Un jeune homme ayant vécu dans la même commune que le couple Jubillar vers 2015 se souvient avoir eu de longues discussions sordides avec Cédric.

Selon ce témoin, le père de famille était obsédé par le crime parfait et affirmait que c’était «facile de faire disparaître un corps». «Un jour, tu verras, je passerai à la télé», aurait-il ajouté. Cédric Jubillar vouait d’ailleurs une certaine admiration à Xavier Dupont de Ligonnès, cet homme qui a disparu de la circulation en 2011 après avoir présumément éradiqué toute sa famille. «Il trouvait que le mec était fort car on n’a jamais réussi à le retrouver», raconte le jeune homme. Leur relation s’est ensuite envenimée au moment où le témoin a réclamé à Cédric Jubillar l’argent qu’il lui devait pour avoir effectué des travaux.

«Tu vas finir dans le Tarn, je vais te mettre du fil barbelé autour de toi, le sang attirera les poissons et ils s’occuperont de toi», lui aurait alors lancé le père de famille. D’autres témoignages soulignent cet étrange intérêt du suspect pour la dissimulation d’un corps. «Si, un jour, je dois faire disparaître un corps, personne ne le retrouvera», aurait-il lâché pendant un repas chez un ex-collègue. Et lors d’une soirée chez une ancienne collègue de Delphine à l’été 2017, Cédric Jubillar aurait été séduit par un jardin collectif non clôturé, où un puits avait été creusé: «Un jour, s’il faut faire disparaître un corps, c’est le bon plan», avait-il déclaré.