France/Grand EstUn journaliste agressé et «bien amoché» en Moselle après la demi-finale du Mondial
JARNY – Un photographe du Républicain Lorrain couvrait la retransmission de France-Maroc, mercredi soir, quand les événements ont dégénéré. Le quotidien régional porte plainte.

Le Républicain Lorrain a déposé plainte, jeudi, après l'agression en Meurthe-et-Moselle d'un de ses photographes en marge des célébrations de la qualification de l'équipe de France pour la finale du Mondial, a-t-on appris vendredi auprès du quotidien régional. Le photographe visé «va bien mais il est bien amoché», a précisé le directeur général, Christophe Mahieu. «C'est quelqu'un de solide mais il est touché par cette agression très violente et inacceptable», a-t-il ajouté.
Le photographe, Frédéric Lecocq, 55 ans et employé du quotidien depuis 1986, couvrait la retransmission de la demi-finale France-Maroc mercredi soir dans un bar de Jarny, une petite ville de Meurthe-et-Moselle, quand les événements ont dégénéré une «petite demi-heure après le coup de sifflet final», a détaillé le Républicain Lorrain sur son site.
«Un violent coup au visage, par derrière»
Selon le directeur général et le rédacteur en chef, des «individus encagoulés», «armés de mortiers», se sont mis à tirer «en direction de plusieurs personnes», manquant de blesser une femme enceinte. «Notre confrère, clairement identifiable par son équipement photographique mais aussi par la présence, à proximité, de son véhicule portant sur ses flancs le nom du Républicain Lorrain, dont il venait de sortir, a voulu s'interposer pour calmer les esprits», ont-ils indiqué.
Un individu lui a alors «asséné un violent coup au visage, par derrière, au niveau d'une arcade». M. Lecocq a ensuite été pris en charge par les secours puis «transporté au centre hospitalier le plus proche» où lui ont été posés «plusieurs points de suture». Il a pu rentrer chez lui dans la nuit. «On relève une multiplication des violences vis-à-vis des journalistes locaux depuis plusieurs années», a souligné Christophe Mahieu, ajoutant que le journal avait reçu «beaucoup de messages de soutien» après cette agression.
Un jeune homme a été interpellé puis placé vendredi sous contrôle judiciaire. Né en 2004, «le mis en cause, qui nie sa participation aux faits, a été interpellé, placé en garde à vue, déféré au parquet, (...) puis placé sous contrôle judiciaire», a indiqué à l'AFP la procureure de la République de Val de Briey Catherine Galen.
