Scandale Volkswagen«Un peu plus de modestie nous ferait du bien»
Le nouveau patron du géant automobile allemand Volkswagen, Matthias Müller, arrivé en plein scandale des moteurs truqués, veut insuffler une dose de «modestie» au constructeur.

Matthias Muller a reconnu que le scandale des moteurs truqués allait accaparer Volkswagen pendant les mois qui viennent.
«Même si nous restons sûrs de nous, un peu plus de modestie nous ferait du bien», a déclaré Matthias Müller, qui a pris la direction du groupe fin septembre, dans un entretien accordé à l'hebdomadaire Stern. «Aujourd'hui nous sommes encore un constructeur automobile», a dit M. Müller, ajoutant: «À l'avenir, nous deviendrons un groupe de mobilité», c'est-à-dire orienté vers toutes les solutions, numériques comprises, associées à la question des déplacements. «La numérisation est un sujet que nous devons faire avancer plus vite».
Matthias Müller, ancien patron de Porsche, a été propulsé aux manettes du groupe aux douze marques juste après l'éclatement du scandale des moteurs truqués. Volkswagen a avoué avoir équipé 11 millions de moteurs diesel dans le monde d'un logiciel capable de fausser les résultats des tests antipollution.
Le scandale «va nous accaparer entièrement dans les temps qui viennent, aussi financièrement», a reconnu Matthias Müller. «Mais dans le même temps, et c'est tout aussi important, nous devons repositionner le groupe». Outre le repositionnement des produits, avec notamment une poussée vers l'électrique, Matthias Müller veut faire de Volkswagen un groupe «plus allégé dans ses processus de décision».
(L'essentiel/AFP)