France – Un plan de 500 millions d'euros pour les jeunes

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FranceUn plan de 500 millions d'euros pour les jeunes

Des CDD davantage taxés, des bourses prolongées après le diplôme: Manuel Valls a annoncé lundi des mesures pour l'insertion des jeunes applaudies par leurs syndicats.

Les représentants des jeunes sont sortis satisfaits mais appellent toujours à la mobilisation le 28 avril prochain contre la loi travail.

Les représentants des jeunes sont sortis satisfaits mais appellent toujours à la mobilisation le 28 avril prochain contre la loi travail.

AFP/Patrick Kovarik

Matignon chiffre entre 400 et 500 millions d'euros par an le coût de ces mesures, présentées aux organisations de jeunesse, dont plusieurs font partie de l'intersyndicale contre le projet de loi depuis plus d'un mois - l'Unef (étudiants), l'UNL, le SGL et la FIDL (lycéens). «Parce que les jeunes se sont mobilisés et ont relevé la tête, ils ont réussi à obtenir des mesures fortes», a estimé le président de l'Unef, premier syndicat étudiant, à l'issue de la rencontre. «On a franchi un cap important», a salué William Martinet, exprimant sa «satisfaction». «Ça va dans le bon sens», a approuvé l'Union nationale lycéenne (UNL).

Parmi les revendications satisfaites, la prolongation des bourses dès la rentrée 2016, qui concernera les jeunes d'origine modeste, après obtention de leur diplôme et pour quatre mois maximum. Un renchérissement des taxes sur le CDD est aussi prévu pour favoriser l'embauche en CDI, suivant un barème défini par les partenaires sociaux. Un quota de places en IUT sera réservé aux bacheliers des filières technologiques et le nombre de places en BTS sera augmenté, pour favoriser la poursuite d'études des bacheliers professionnels. La rémunération des apprentis sera améliorée.

Grève maintenue, patrons furieux

Toutefois, «ça ne lève pas tous les désaccords, notamment sur la loi travail», a poursuivi William Martinet, «c'est pour ça que l'Unef reste solidaire de l'intersyndicale» qui appelle, comme les organisations lycéennes, à manifester le 28 avril aux côtés des syndicats de travailleurs.

Du côté du patronat, la CGPME a dénoncé «un coup de poignard porté dans le dos des entreprises», menaçant de quitter la négociation sur l'assurance chômage pour protester contre la surtaxation des CDD. Le président du MoDem, François Bayrou, a lui déploré une décision «électoraliste à courte vue», alors que «l'orientation initiale du texte était d'assouplir les règles sur le travail et d'en alléger le coût».

(L'essentiel/AFP)

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