Attentat à New YorkUn rescapé du Bataclan à nouveau dans le chaos
Un quadragénaire parisien a assisté à l'attaque de Manhattan, mardi. Une expérience qui a ravivé de douloureux souvenirs, lui qui avait survécu aux attentats du 13 novembre 2015.

Frédéric, 41 ans, se trouvait sur la piste cyclable qui longe le fleuve Hudson lorsque les événements se sont précipités, mardi après-midi. «J'avais décidé d'aller faire un petit tour à vélo dans le sud de Manhattan», raconte le Français à franceinfo. En vacances pour quelques jours à New York, le quadragénaire s'est retrouvé dans le feu de l'action. Il se trouvait à proximité d'un policier lorsque le chaos s'est installé. «D'un seul coup, on entendait dans les talkies-walkies «Watch out! Gunshots, gunshots!» (attention! Coups de feu, coups de feu!). Il m'a dit: «Pars sur la gauche, ne viens pas avec moi», témoigne Frédéric.
Le Parisien décrit alors une scène surréaliste, «des flics complètement paniqués», «des mères qui commençaient à pleurer et qui ne savaient plus où elles étaient». «J'ai vu qu'il y avait un cadavre sous un tissu blanc, je les ai vus tous en panique, c'est ça qui était impressionnant», raconte le touriste. Le quadragénaire a de nouveau croisé le regard du policier qui se trouvait près de lui. «J'espère que ce n'est pas ce que je pense», lui a lancé le Français.
«La vie est bizarre»
À cet instant, Frédéric pensait à quelque chose de bien précis: l'attaque du Bataclan. Le 13 novembre 2015, il se trouvait dans la fosse, au concert des Eagles of Death Metal, lorsque les terroristes ont ouvert le feu. «Cela ravive des choses, même si ça fait deux ans et qu'on a fait un bon bout de chemin depuis (...) Toute ma vie, quand j'entendrai une explosion ou un coup de feu, je pense que ça ravivera la chose», confie-t-il.
Le Français a pu rassurer sa famille, restée à Paris. En attendant de retrouver ses proches, Frédéric tente de surmonter ce nouveau traumatisme. «Déjà la probabilité de se retrouver au Bataclan ce soir-là était minime, et là je viens à New York (...) je tombe là-dessus... La vie est bizarre», conclut-il.
(L'essentiel/joc)