En FranceUn retour à la normale s'amorce à la pompe
La reprise du travail des chauffeurs de camions de carburants, en grève depuis vendredi, devait permettre ce jeudi un retour à la normale dans les stations-services d'Île-de-France.

Pour Patrick Blaise (CFDT), «la proposition de table ronde (NDLR: le 16 juin) a permis de débloquer la situation».
La CGT-Transports a appelé à une levée du mouvement, après une réunion mercredi soir au ministère des Transports, avec l'ensemble des syndicats, qui a abouti à un nouveau calendrier de discussions avec les employeurs du transport routier sur les conditions de travail et de salaires du secteur.
Jeudi matin, l'Union française de l'industrie pétrolière (Ufip), dont les adhérents représentent 550 stations rien qu'en Île-de-France, a dit «observer un retour progressif à la normale pour charger dans les dépôts». «Il faudra encore un peu de temps pour que toutes les stations retrouvent leurs niveaux habituels», a précisé l'organisation, dont la moitié du réseau francilien était «en rupture complète» la veille, la situation étant restée «quasi normale» ailleurs.
Durée journalière de travail maximale de 10 heures
À 10h, 99 stations Total étaient encore en rupture (29%), a précisé le groupe Pétrolier, mobilisé au «maximum pour que nos clients franciliens puissent faire le plein dans les meilleures conditions». En début de matinée, le porte-parole de la fédération CGT-transports avait estimé qu'«en principe» tous les grévistes devaient reprendre le volant jeudi et qu'il n'y avait «plus de barrages filtrants» sur les routes d'accès à la dizaine de dépôts franciliens.
Aucun militant CGT n'était présent en début de matinée devant la raffinerie de Grandpuits, en Seine-et-Marne, selon la gendarmerie. Dans le Val-de-Marne, les camions pouvaient s'approvisionner normalement au dépôt de Villeneuve-le-Roi, selon la préfecture. À Vitry-sur-Seine, la grève est terminée mais la reprise n'est annoncée que vendredi. Au port de Gennevilliers (Hauts-de-Seine), les grévistes ont décidé la reprise pour «favoriser les négociations bien engagées» mais préviennent qu'ils suivront attentivement les discussions, «déterminés à obtenir l'intégralité de (leurs) revendications».
La CGT est à l'initiative du mouvement lancé en plein week-end de l'Ascension pour réclamer la reconnaissance de la «spécificité» du transport de matières dangereuses (carburants, gaz, produits chimiques ...) dans la convention collective des transports routiers. Elle revendiquait notamment une durée journalière de travail maximale de 10 heures, un suivi médical semestriel spécifique, un taux horaire minimal de 14 euros de l'heure et un treizième mois.
(L'essentiel/afp)