Horizon 2035Un tram jusqu'à 100 km/h entre Esch et la capitale
LUXEMBOURG - Le ministre des Infrastructures a présenté ce lundi, un projet de tram rapide. Il relierait les deux principales villes d'ici 2035 au mieux.
Un tram devrait relier Luxembourg et Esch d'ici 2035.
À quoi ressemblera la circulation entre Esch-sur-Alzette et Luxembourg-Ville dans 17 ans? Si rien ne change et que les prévisions du Statec se concrétisent, ce sera un sacré bazar. C'est la raison pour laquelle le gouvernement a chargé le bureau d'études franco-allemand TTK (Transport Technologie Consult Karlsruhe) de prévoir de nouveaux moyens de transport permettant d'absorber 55% de personnes de plus qu'aujourd'hui. Plusieurs scénarios ont été envisagés.
Et c'est finalement la création d'un tram rapide pouvant circuler jusqu'à 100 km/h entre Esch-sur-Alzette (Foetz dans un premier temps) et Luxembourg-Ville, à l'horizon 2035. Pour défendre ce projet, Marc Perez, de TTK, a planté le décor. «Selon les hypothèses que nous avons retenues, même si 5 000 automobilistes se rabattent sur le vélo, que 10 000 autres usagers décident de covoiturer et que 10 000 autres choisissent le train, il faudra encore transporter 20 000 personnes chaque jour sur le corridor A4», explique-t-il.
Entre 20 et 30 millions d'euros au kilomètre
Un tram rapide, ressemblant trait pour trait à celui de la capitale, partant de Foetz d'ici 2028 et rejoignant la capitale via Cessange et la porte de Hollerich serait «le système plus performant». Il pourrait en plus circuler dans la capitale et même, dans une dernière phase, se prolonger jusqu'à Belval et dans les rues d'Esch-sur-Alzette après être passé, à l'horizon 2030, par les friches d'Esch-Schifflange. Un premier pôle d'échange avec une gare routière, des pistes cyclables, des P+R et intégrant les dessertes du futur bus à haut niveau service pour le Sud (BHNS) verrait donc le jour à Foetz, d'ici dix ans. Ce tram rapide ne s'arrêterait quasiment pas entre Foetz et la capitale, sauf pour l'un ou l'autre arrêt à Leudelange.
Selon les standards internationaux, le projet pourrait coûter entre 20 et 30 millions d'euros du kilomètre. «Mais ce ne sont que des estimations très sommaires», préfère prévenir le ministre des Infrastructures. «L'idée va maintenant être soumise aux communes mais la décision de poursuivre les études nécessaires appartiendra au prochain gouvernement», a conclu François Bausch. Quant aux emprises foncières, le projet longera l'autoroute, et ces terrains sont réservés à des projets de mobilité, «comme un tramway ou un élargissement de l'autoroute».
Marc Perez, du bureau d'études TTK, et le ministre François Bausch, au micro de «L'essentiel Radio»:
(Patrick Théry/L'essentiel)