«Minuscule»Une bête à bon Dieu chez les fourmis
Adaptation sur grand écran et en 3D
de la série télé du même nom, «Minuscule» ne fait pas dans la demi-mesure. Le résultat est impressionnant.

Il était une fois une coccinelle sans nom qui fit amie-amie avec des fourmis noires. Ces dernières ayant trouvé une boîte de morceaux de sucre s’attirèrent la convoitise de leurs ennemies, les fourmis rouges. Commença alors une guerre sans merci dont la coccinelle devint l’héroïne...
Telle est l’histoire que raconte «Minuscule - La vallée des fourmis perdues», un film d’animation qui puise allègrement dans le répertoire des classiques du grand écran. On y voit des séquences de voltige aérienne qu’on dirait tout droit sorties de «Star Wars». Des courses poursuites inspirées de Buster Keaton. Des sièges de citadelles qui n’ont rien à envier à ceux du «Seigneur des Anneaux». Des guet-apens dignes des meilleurs westerns. Des cascades à faire pâlir d’envie les chasseurs de diamants verts, et même des maisons hantées... C’est dire aussi qu’on ne s’ennuie jamais!
«Minuscule» utilise ces références à bon escient. Non pas pour épater les cinéphiles, mais pour dynamiser un scénario truffé de bonnes idées. À commencer par l’absence de voix, ce qui ne veut pas dire que les insectes ne dialoguent pas. Ils s’expriment simplement par leur gestuelle et par des bruits (de klaxon ou de trompette, par exemple). Servi par une 3D d’autant plus immersive que les décors où évoluent les héros ont été tournés en images réelles, «Minuscule» s’avère une alternative terriblement efficace à «Microcosmos».
«Minuscule - La vallée des fourmis perdues». De Thomas Szabo et Hélène Giraud.