Climat au LuxembourgUne chaleur accrue pèsera sur les salariés
LUXEMBOURG - D’ici dix ans, le réchauffement climatique pourrait avoir de lourdes conséquences sur la capacité des salariés à travailler.

La construction sera touchée de plein fouet par le réchauffement.
L’Organisation internationale du travail de l’ONU s’est intéressée cette semaine aux répercussions du réchauffement climatique, sur la productivité des salariés au travail.
Elle a lancé un avertissement sans équivoque: l’augmentation du stress thermique (NDLR: une chaleur supérieure à ce que le corps peut tolérer sans subir de dommages physiologiques) dans l’agriculture et d’autres secteurs industriels, comme la construction, devrait se traduire par une perte de productivité équivalant à quelque 80 millions d’emplois d’ici 2030 dans le monde.
Un coût de 13,4 millions en 2018
Les deux secteurs les plus exposés sont l’agriculture, qui devrait représenter 60% des heures de travail perdues d’ici 2030, et la construction, avec 19% de la perte de productivité. Un problème aussi pour le Luxembourg où la construction et le génie civil bénéficient du chômage intempéries.
L’année dernière, 13 538 salariés du secteur avaient bénéficié de ce type de chômage avec un coût pour l’État estimé à plus de 13,4 millions d’euros. C’est toutefois nettement moins qu’en 2010 où quelque 40 000 salariés en avaient profité (25,6 millions d’euros d’indemnisation).
(Patrick Théry/L'essentiel)