Échange transfrontalierUne chasse aux œufs franco-luxembourgeoise
RÉDANGE/BELVAUX – Des enfants français et luxembourgeois se sont réunis jeudi pour une chasse aux œufs à Rédange en France.
- par
- Nicolas Martin
S'il y a bien un langage que les petits français et luxembourgeois ont en commun, c'est celui du chocolat. Alors jeudi, une quinzaine d'enfants du périscolaire de Rédange et 25 de maisons relais de Belvaux, de 3 à 10 ans, se sont retrouvés au bord des étangs côté français pour une chasse aux œufs.
Une initiative de leurs éducateurs, du GECT Alzette-Belval accompagnée par les communes de Rédange et Sanem. «Ça fait du bien de sortir un peu de ne pas rester devant la télé. Je commençais à me laisser aller sur le canapé», sourit Sofia, petite française de 10 ans. «Je trouve ça cool. Il y a plein d’enfants qu’on ne connaît pas on peut faire des rencontres. Je connais pas beaucoup de mots en Luxembourgeois. Juste bonjour au revoir et merci.».
Après une partie de foot, des petits jeux et une séance photo avec le lapin, tous chassaient des œufs colorés pour décrocher la précieuse récompense. «C’est cool que le lapin vienne et d’être ici. C’est amusant. On discute avec d’autres enfants», abondait Luna une petite luxembourgeoise. Un barbecue et différents jeux étaient ensuite prévus par des équipes d'éducateurs très investis.
Pas de barrière de la langue
Ces liens transfrontaliers ne sont pas nouveaux. «On a déjà fait des rencontres mais avec le Covid cela s’était un peu arrêté. Il y a deux ans on avait fait un carnaval chez eux. On voulait cette fois les accueillir», confie Carine Pusceddu en charge du périscolaire rédangeois.
«On est juste à côté mais il y a plein de choses différentes. Le système scolaire, les vacances, la langue… Ils découvrent chacun les particularités des autres». «L’échange entre enfants se passe toujours bien. Les petits se mélangent. On a beaucoup d’enfants francophones alors ils se comprennent», insistait Kim Badia, responsable de l'une des maisons relais de Belvaux.
Au cours de la semaine, le petits français s'étaient préparés en apprenant quelques mots de luxembourgeois. «Chez les enfants la barrière de la langue n’existe pas. Ils s’amusent et voilà, insistait Steve Gierenz, échevin de Sanem. Les enfants étaient déjà venus au Matgesfeld ou on a des ateliers pédagogiques. C’était le moment de relancer les liens». Le GECT Alzette-Belval se chargé de faire le lien.
«Important de renouer ces liens»
«On a un rôle de facilitateur entre toutes les communes. Le périscolaire de Rédange et la maison relais de Belvaux ont déjà travaillé ensemble, ils s’entendent très bien et on a essayé de réactiver un peu leurs relations à l’occasion de Pâques; Cela fait vivre l’agglomération transfrontalière d’Alzette/ Belval», note Valentin Nicotra, chargé de mission au GECT.
«Nous avons beaucoup d’accointances avec le Luxembourg, insistait Daniel Cimarelli, le maire de Rédange. Notre village est plus proche du Luxembourg que d’Audun-le-Tiche. Or nos enfants n’ont pas beaucoup l’occasion de se rencontrer. Il y avait des contacts autrefois, avec la guerre des boutons ou encore un match de foot. Pour moi, il était important de renouer ces liens».