Recrutement au LuxembourgUne compétition créative avec un CDI en récompense
OBERPALLEN – Face à la difficulté de trouver de nouveaux talents, la société Noosphere a décidé d'opter pour une sorte de compétition: un Battlesphere.
- par
- Marion Mellinger

Après plusieurs mois passés à chercher de nouveaux talents, Quentin Wauthier, chef opérationnel chez Noosphere, et Michaël Lecuy, directeur de création, ont décidé de créer un battle avec un CDI de Graphic Designer à la clé. «On s'est demandé comment on pouvait créer un challenge, une sorte de ''The Voice'' des créatifs et donner la chance à des candidats de proposer, sur base d'un briefing et d'une journée de travail, un travail créatif que l'on peut évaluer», explique Quentin Wauthier.
Sur une vingtaine de candidats, six ont été conviés à participer au Battlesphere. Jeudi, pour la finale, ils n'étaient plus que deux: Gabriel et Andrea, tous deux âgés de 22 ans. «Le premier jour, ils ont dû créer une annonce fictive pour le Battlesphere 2023, avec les codes qu'on avait créés mais ils avaient carte blanche. Le lendemain, ils ont dû créer un burger 100% luxembourgeois pour McDonald's (nom, ingrédients et mise en page pour le vendre). Enfin jeudi, ils ont travaillé sur un exercice de rebranding pour Luxair», détaille Michaël Lecuy.

Après les délibérations du jury, composé de professionnels aux profils différents, c'est finalement Andrea qui a remporté le poste. «C'est mon premier CDI, le décrocher va m'ouvrir des portes dans cette agence de communication au Luxembourg et sur le long terme, ça ne peut me faire que du bien. Je me demandais avant le concours si j'avais le niveau par rapport aux autres concurrents. J'estime avoir les compétences requises, autant que les personnes qui ont fait des écoles. Alors je suis fier de moi», confie le jeune homme qui a appris le design en autodidacte.
Il y a quelques mois, le groupe auquel appartient Noosphere, DG Group, avait mis en place des horaires flexibles pour tous les salariés. «Cette nouvelle forme de recrutement avec le Battlesphere va dans le même sens et permet de toucher la génération Z qui a besoin d'autre chose qu'un salaire, comme un certain équilibre», conclut Quentin Wauthier.