Via le réseau LinkedInUne entreprise espionnée au Luxembourg?
Les services secrets britanniques ont infiltré divers profils LinkedIn pour espionner des entreprises, selon le «Spiegel». L'une des victimes serait Starhome Mach qui a son siège à Contern.

Les services secrets britanniques GCHQ (Government Communications Headquarters), ont réussi à se procurer des informations via le réseau social LinkedIn.
Des copies manipulées de profils LinkedIn et de faux sites web auraient permis aux services secrets britanniques GCHQ (Government Communications Headquarters) de se procurer un accès aux ordinateurs de collaborateurs de diverses entreprises de télécommunications, rapporte l'hebdomadaire allemand Der Spiegel, ce lundi. Parmi elles, il y aurait l'opérateur belge Belgacom et l'entreprise de roaming Starhome Mach. Mach, notamment actif en Suisse et en Inde, emploie 140 personnes au Luxembourg.
En tout, six collaborateurs de l'entreprise, seraient tombés dans le piège. Starhome et Mach viennent de fusionner le 1er octobre et comptent 400 employés dans le monde. Contactée par L'essentiel Online, l'entreprise a condamné cette attaque fermement, tout comme elle l'avait fait auprès du Spiegel, en précisant qu'un contrôle de sécurité allait immédiatement être effectué.
Informations transmises par Snowden
Une deuxième entreprise, Syniverse, qui est également basée à Contern, a pour sa part expliqué ne pas avoir connaissance d'un tel piratage informatique sur ses ordinateurs. GCHQ a aussi espionné le siège de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) à Vienne, toujours selon l'hebdomadaire.
En attirant les collaborateurs sur de faux sites web, GCHQ en aurait profité pour installer des «espions» sur leurs ordinateur. Pour ses révélations, le Spiegel se base sur des informations qui lui auraient été transmises par Edward Snowden.
(L'essentiel Online)
Le ministère d'État n'était pas au courant
Le Premier ministre Jean-Claude Juncker a chargé le SREL de vérifier le fondement des soupçons de piratage et de lui faire un rapport dans les meilleurs délais. Le SREL, affirme le ministère d'État, aurait été ni au courant, ni impliqué «dans une éventuelle intrusion par des services de renseignements étrangers dans le réseau d'information interne de la société Mach», a-t-il précisé dans un communiqué envoyé lundi après-midi.
La commission nationale de la protection des données(CNPD) a confirmé à L'essentiel Online qu'elle avait pris contact avec la société en question pour obtenir plus de renseignements.