Royaume-Uni: Une femme morte depuis plus de trois ans découverte dans son appartement

Selon la famille de la victime, son corps était dans un «état momifié, presque squelettique» lorsqu’il a été découvert. Et pour cause, Laura Winham, 38 ans, était décédée depuis plus de trois ans avant que son frère ne la découvre dans son appartement à Woking, au sud-est de l’Angleterre.

Atteinte de schizophrénie, la jeune femme s’était éloignée de sa famille, explique la BBC qui relate l’affaire. Sa maladie lui faisait en effet croire que sa famille pourrait lui faire du mal, explique sa sœur. Ils n’avaient donc pas pu garder le contact avec elle. En 2014, sa famille explique s’être adressée au médecin généraliste de Laura, ainsi qu’à l’hôpital psychiatrique local, leur déclarant qu’elle souffrait de «problèmes de santé mentale non traités». Mais, il n’y a eu aucun suivi, selon la famille. 

Après avoir rendu visite à la jeune femme en octobre 2017, dans ce qui était probablement la dernière fois que quelqu'un l'a vue en vie, des agents de la police ont signalé au Conseil du comté du Surrey qu'elle «s'auto-négligeait, avait peu de nourriture et semblait ignorer comment accéder aux services d'aide locaux». Quelque temps après, Laura écrivait sur son calendrier: «J’ai besoin d’aide», dans ce qui en constitue l’une des dernières entrées.

Sa sœur est en colère. Malgré les «signaux d’alarmes», «tout le monde semble avoir fermé les yeux» sur la détérioration de sa santé mentale, a-t-elle déclaré. «Tous ceux qui avaient un devoir envers elle à un moment donné se sont tout simplement essuyé les mains et l'ont oubliée» a-t-elle ajouté. «Elle a été abandonnée et laissée pour morte».

L’avocat représentant la famille a déclaré: «Laura a été adressée aux équipes de soins sociaux pour adultes à deux reprises, d'abord en 2014, puis par la police en octobre 2017», «des évaluations de ses besoins n'ont pas été effectuées. Sans aucun doute, ce sont des occasions clairement manquées d'intervenir et de procéder à une vérification du bien-être». Après enquête, les agents ont estimé qu'il n'y avait aucune implication d'un tiers dans le décès. Un porte-parole du Conseil du comté du Surrey a déclaré qu'il s'agissait d'un cas «vraiment tragique» et complexe, et que «chaque aspect» de ce cas devait être examiné.