À LuxembourgUne foule orange a donné de la voix pour les femmes
LUXEMBOURG - Près de 600 manifestants ont rejoint la marche solidaire dans la capitale contre les violences faites aux femmes.

«C'est important de montrer que la jeunesse et les hommes sont là. Nous voulons donner une voix aux femmes que l'on n'entend jamais», affirment Marie, 19 ans et Pierre, 18, abrités sous leur parapluie orange. Ce samedi matin, les tee-shirts, écharpes, et parapluies oranges de la foule réunie sur le parking du Glacis tranchaient avec le temps gris et maussade. Ils étaient près de 600 à avoir répondu à l'appel pour lutter contre les violences à l'égard des femmes et des filles, lancé par le Conseil national des femmes du Luxembourg et le Zonta international à l'occasion de l'Orange Week.
Leur marche solidaire les a amenés à travers le centre de la capitale jusque devant la Chambre des députés. Dans les rangs, beaucoup d'officiels mais aussi des jeunes, des familles, etc. Les problématiques soulevées sont très variées. Marie et Pierre évoquent le manque de parité à la Chambre des députés ou encore la taxe tampon.
Harcèlement de rue
«Ce sont des produits d'hygiène de base et pourtant, ils peuvent peser très lourd dans le budget d'une femme». Une autre jeune manifestante parle de sa tante victime de violences conjugales. «Ça a été très dur pour toute la famille. On oublie qu'au Luxembourg on frappe encore des femmes», souligne-t-elle.
Line 30 ans, et Simone 28, militent pour le droit des femmes à s'habiller comme ça leur chante. «Le harcèlement de rue est moins présent ici que dans d'autres pays voisins mais il existe, témoignent-elles. Et la misogynie, c'est aussi la pseudo-galanterie et le fait de se demander quelle tenue portait une victime de viol».
Diaporama: Un foule orange a donné de la voix pour les femmes
(Séverine Goffin/L'essentiel)