En TurquieUne voiture piégée a fait deux morts et 22 blessés
Un attentat a été perpétré, dimanche, devant le quartier général de la police à Gaziantep, ville du sud-est de la Turquie qui accueille de très nombreux réfugiés syriens.

L'enquête sur l'attentat à la voiture piégée à Gaziantep se concentrait sur l'EI, qui contrôle des pans de la frontière avec la Turquie, selon les médias turcs. La police a arrêté le père d'un membre connu de l'EI dans la ville, Ismail G., et des tests ADN étaient en cours pour vérifier l'identité de l'auteur de l'attentat, selon le quotidien Hurriyet. Deux policiers ont été tués dans cet attentat et 22 personnes blessées, dont 18 policiers.
Des images des caméras de surveillance diffusées par les médias turcs ont montré des scènes de chaos à l'extérieur du bâtiment alors que des ambulances arrivaient pour évacuer les victimes gisant par terre. D'après la chaîne NTV, des affrontements ont éclaté avec les forces de sécurité après l'explosion et des coups de feu ont été entendus.
Plusieurs attaques
Dans le même temps, trois soldats ont trouvé la mort dans une embuscade dans la région à majorité kurde plus à l'est, où l'armée est engagée dans une véritable guerre contre les rebelles du Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK). Ces attaques interviennent dans un climat tendu, les forces de sécurité étant déployées en force dans le pays dimanche en raison des traditionnelles manifestations du 1er mai organisées par la gauche turque et les militants syndicaux.
À Istanbul, elles ont été émaillées par des échauffourées entre la police et des manifestants prokurdes, et se sont soldées par 200 arrestations. À Ankara, la police a arrêté quatre Syriens, jihadistes présumés appartenant au groupe État islamique (EI), soupçonnés de préparer une attaque contre ces célébrations. Les manifestations du 1er mai ont également été interdites dans les villes d'Adana et Sanliurfa (sud) après des informations reçues par les autorités sur de possibles attaques suicide.
(L'essentiel/AFP)