«Ce serait parfait que toute la récolte soit comme ça»

Dès 7h lundi matin, une vingtaine de vendangeurs s'activaient dans les vignobles des Caves Bernard-Massard dans les environs de Grevenmacher. Munis de leur sécateur et leurs cagettes, ils récoltaient du chardonnay, qui entre dans la composition du crémant avec le pinot blanc, le riesling et le pinot noir. «Nous avons cueilli les premières grappes jeudi, explique Antoine Clasen, directeur général des Caves. Le raisin a une fraîcheur et une acidité qui me plaisent».

En règle générale, les vendanges durent six à sept semaines. «Elles devraient durer quatre à cinq semaines cette année. On aurait pu débuter un peu plus tôt s'il n'avait pas autant plu en juillet-août», ajoute-t-il.

Cet été, il a dû faire face, comme l'ensemble des vignerons du pays à une météo plutôt capricieuse entre périodes de fortes chaleurs et d'importantes quantités d'eau. «L'idéal aurait été d'avoir 180 l/m² de moins, même si c'était super pour les jeunes pieds de vignes. Une année comme 2020 aurait donné un millésime fantastique», détaille le directeur général. Avec trop d'eau, le raisin peut éclater et le jus faire pourrir une partie de la grappe.

«Si toute la récolte pouvait être comme ça, ça serait parfait», déclare Antoine Clasen, après avoir examiné plusieurs grappes de raisin. Malgré tout, pour estimer le rendement de cette récolte et la qualité de cette cuvée 2023, il va falloir attendre encore quelques semaines.