Ligue des ChampionsZidane et son Real Madrid entrent dans l'histoire
Historique: Zidane est devenu le premier entraîneur à remporter trois Ligue des champions consécutivement, avec le Real Madrid qui a éreinté 3-1 Liverpool, samedi en finale à Kiev.

Real Madrid's Spanish defender Sergio Ramos (C) holds the trophy after winning the UEFA Champions League final football match between Liverpool and Real Madrid at the Olympic Stadium in Kiev, Ukraine on May 26, 2018.
Real Madrid defeated Liverpool 3-1. / AFP PHOTO / LLUIS GENE
Le Real Madrid de Zinédine Zidane a remporté sa troisième Ligue des champions d'affilée, performance inédite, grâce à sa victoire face à Liverpool (3-1) avec notamment un but d'anthologie de Gareth Bale et deux boulettes du gardien des Reds Loris Karius, samedi à Kiev. Plus que jamais légendaire: moins de trois ans après le début de sa première expérience de coach d'une équipe professionnelle, «Zizou» a réalisé l'exploit de détrôner au palmarès tous les plus grands entraîneurs de l'histoire de la compétition européenne.
Trente ans après le mythique AC Milan d'Arrigo Sacchi, vainqueur en 1989 et 1990, et moins d'une décennie après le FC Barcelone de Pep Guardiola (2009 et 2011), «le Real de Zidane» a encore fait mieux pour marquer définitivement son époque. Grâce à qui? Son compatriote Karim Benzema (51e), qu'il a toujours défendu quand il était décrié pour son inefficacité, et Gareth Bale, auteur d'un retourné acrobatique «ronaldesque»... trois minutes après son entrée en jeu (64e) puis du doublé en fin de match (84e)!
Salah en larmes
Malgré le soutien incroyable de ses supporters, véritable vague rouge assourdissante avec ses «Allez, Allez, Allez» (en français, NDLR), la magie de Kiev n'a pas été aussi puissante pour Liverpool que celle d'Istanbul, lieu de son dernier triomphe européen en 2005. Pis, Jürgen Klopp, qui rêvait de vivre enfin son premier sacre européen et décrocher la 6e étoile pour les Reds, n'est pas parvenu à se défaire de sa réputation de «chat noir».
À la suite d'un duel musclé avec Sergio Ramos, Mohamed Salah est retombé sur sa clavicule gauche, laissant le craindre le pire aux milliers de supporters des «Reds» devenus d'un seul coup plus silencieux (27e). Décidé à jouer malgré la douleur, il se résout à sortir du terrain en pleurs et la mort de l'âme. Cinq minutes plus tard, c'était au tour du madrilène Carvajal de sortir en pleurs sur blessure.

Bijou de Gareth Bale
Mais ce n'est pas Cristiano Ronaldo, le facteur X du Real. La star portugaise, meilleur buteur de la compétition (10 buts), a failli ouvrir le score juste avant la mi-temps mais sa reprise de la tête, en légère position de hors-jeu, a été bien repoussé par Karius, avant que Benzema, à l'affut, ne voie son but logiquement refusé (43e). Dès le retour des vestiaires, le Real a été tout proche de punir une incroyable erreur de Lallana, le remplaçant de Salah, mais le tir lobé d'Isco a fini sur la barre de Karius (48e) !
L'épisode annonciateur d'une bourde encore plus énorme signée Karius. Après avoir capté un long ballon anodin, le gardien a relancé... sur le pied de Benzema, tout heureux de voir le but entré de but adverse (51e). Mais Liverpool ne lâche jamais rien, à l'image de Sadio Mané qui s'est arraché pour reprendre une remise de la tête de Lovren sur corner et égalisé dans la foulée du bout du pied (55e).
C'est alors que le tournant du match a eu lieu : Zidane a fait entrer en jeu son joker Gareth Bale (61e)... qui redonnera trois plus tard l'avantage à son équipe d'un retourné somptueux. Sur un centre de Marcelo, le Gallois s'est élevé dans les airs, comme CR7 face à la Juventus Turin en quarts, pour battre Karius (64e). Pour le grand bonheur de «Zizou», d'habitude si zen, qui laissera parler ses émotions avec son moulinet du poignet désormais culte.
Dans une fin de match haletante, Bale assure définitivement le succès (83e) sur une nouvelle faute de mains spectaculaire du gardien adverse. Le Français peut savourer, il a écrit une nouvelle page de son histoire royale.

Les buts en vidéo
(L'essentiel/afp)
«Un truc de fou»
«C'est un moment historique, un truc de fou», s'est enthousiasmé Zidane à la fin du match. «Même si on y croit, on y pense quand on travaille fort. Avec une équipe comme ça, on peut aller loin, mais en gagner trois, c'est un truc de fou. Il faut en profiter, penser à ce que les joueurs ont fait tous ensemble», a-t-il déclaré sur beIN Sports.